Certains déficits marquent encore la situation sociale dans le pays en raison de la détérioration du pouvoir d'achat des salariés, la hausse des prix et la spéculation sur les produits de consommation, a estimé vendredi le groupe Union marocaine du travail (UMT) ) la chambre des conseillers. Intervenant lors de la séance plénière consacrée à l'examen du bilan de l'action gouvernementale, présenté mardi par le Premier ministre devant la Chambre des conseillers, M. Ahmed Behnis, du groupe UMT, a relevé la faiblesse de certaines prestations sociales, notamment dans le secteur de la santé en raison du non accompagnement des besoins nécessaires, outre la problématique de la qualité dans l'enseignement public. Contrairement à l'engagement du gouvernement à réduire à 7 pc le taux de chômage à l'horizon 2012, les chiffres du Haut commissariat au Plan (HCP) montrent que ce taux dépasse les 10 pc, a-t-il fait remarquer. L'amélioration de l'économie nationale qui a réalisé un taux de croissance dépassant les 5,3 pc en 2009 devrait avoir des répercussions positives sur le plan social et en particulier sur le niveau de vie des salariés et de l'ensemble des citoyens, a-t-il encore estimé. Le défaut de maîtrise des prix et du niveau de vie limitent le pouvoir d'achat du citoyen, ce qui constituera une charge pour les budgets des familles marocaines, a indiqué M. Behnis, précisant qu'en dépit de l'enveloppe de plus de 50 milliards DH mobilisée dans le cadre de la Caisse de compensation, les mesures gouvernementales n'ont pas été efficaces, en ce sens qu'elles n'ont pas réussi à toucher les catégories ciblées. Il a également relevé la lenteur enregistrée dans la mise en œuvre des règles de la concurrence pour protéger le consommateur, en dépit de l'activation du conseil de la concurrence et de la création d'une direction de contrôle. Evoquant le dialogue social, M. Behnis a mis en avant les efforts du gouvernement pour répondre aux les revendications des syndicats à travers notamment la suppression des basses échelles de 1 à 4, l'instauration d'indemnités sur le travail dans les régions éloignées et les abattements fiscaux. Il a, dans le même sens, appelé le gouvernement à améliorer le climat social pour créer des relations professionnelles marquées par le respect de l'Etat de droit, la révision des salaires, l'amélioration des revenus à travers l'abattement fiscal à partir de 2011 et la mise en place d'un régime d'indemnisation sur la perte d'emploi.