Abdelhak Lamrini, figure marquante de l'institution royale marocaine en tant que porte-parole du Palais et historien renommé, s'est éteint ce lundi à l'âge de 91 ans. Nommé à ce poste en 2012 après avoir occupé les fonctions de directeur du protocole et de la chancellerie, M. Lamrini a marqué de son empreinte les sphères protocolaires, médiatiques et académiques du Royaume. Né le 31 mai 1934 à Rabat, Abdelhak Lamrini entame son éducation par la mémorisation du Coran avant d'intégrer le prestigieux lycée Moulay Youssef. Diplômé de l'Institut des hautes études marocaines en 1960, il poursuit son cursus à l'Université de Strasbourg, où il soutient une thèse en 1973. Il obtient par la suite un doctorat d'Etat à Fès en 1989. Sa carrière professionnelle débute dans l'enseignement avant qu'il ne rejoigne, en 1965, la Direction du protocole et de la chancellerie, sous la tutelle du ministère de la Maison Royale. Promu directeur du protocole en 1998, il est désigné porte-parole officiel du Palais royal quatorze ans plus tard, fonction qu'il occupera avec rigueur et dévouement. Au-delà de ses responsabilités institutionnelles, Abdelhak Lamrini laisse une œuvre intellectuelle majeure, consacrée à l'histoire militaire, littéraire et monarchique du Maroc. Parmi ses publications figurent des ouvrages de référence tels que L'armée marocaine à travers l'Histoire (1968), Introduction à l'histoire du Maroc moderne (1996), ainsi que des hommages appuyés aux souverains marocains, à travers Mohammed V : Etudes et Témoignages et Hassan II : L'homme et le Roi. Son travail lui vaut plusieurs distinctions, dont le Prix du Maroc du Livre en 1968 et le Prix Abdellah Guennoun en 1997, récompensant sa contribution à l'historiographie nationale. Avec la disparition d'Abdelhak Lamrini, le Maroc perd non seulement un haut fonctionnaire dévoué, mais aussi un intellectuel dont les écrits ont enrichi la mémoire collective. Son parcours, à la croisée de la rigueur académique et du service de l'Etat, demeure un modèle d'érudition et de loyauté institutionnelle. Les hommages se multiplient pour saluer la mémoire d'un homme qui aura servi son pays avec passion, tant par la plume que par les responsabilités protocolaires.