Dans un contexte mondial marqué par l'incertitude, le Maroc continue de se démarquer par la solidité de ses fondamentaux économiques. Lors de la 12e édition du Forum du Club de Paris, tenue ce mercredi 25 juin au siège du ministère français de l'Economie et des Finances, la ministre marocaine de l'Economie et des Finances, Mme Nadia Fettah Alaoui, a mis en lumière la résilience de la gestion macroéconomique du Royaume. Le Maroc, selon elle, incarne aujourd'hui un exemple à suivre en Afrique, en raison de la « très bonne tenue » de ses finances publiques malgré la succession des crises internationales. Cette reconnaissance internationale, soutenue par le ministre français de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique Eric Lombard, place le Maroc dans une position stratégique au sein des discussions sur l'architecture financière mondiale. Le Forum, organisé sous le thème évocateur « Agir tôt : éviter le coût des crises de la dette », visait à rassembler les acteurs majeurs du financement souverain autour de la question du surendettement, notamment en Afrique, et à réfléchir à des solutions durables et partagées. Selon les médias, dans son intervention, Nadia Fettah Alaoui a rappelé que cette performance marocaine n'est pas le fruit du hasard, mais découle d'un ensemble de réformes ambitieuses menées sous les Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Ces réformes, dit-elle, ont été pensées pour conjuguer développement durable et réactivité face aux aléas conjoncturels, en tenant compte des impératifs sociaux, budgétaires et économiques. Elle a aussi souligné que, malgré les nombreux chocs exogènes (pandémie, inflation, instabilité géopolitique), le Maroc a réussi à maintenir le cap, en préservant ses équilibres macroéconomiques et en pilotant avec rigueur son niveau d'endettement. Lire aussi : Le Marché dérivé au Maroc : Un levier essentiel pour l'équilibre macroéconomique La ministre s'est également dite honorée de représenter le Royaume dans une telle enceinte, exprimant la volonté du Maroc de partager son expérience avec les pays africains frères. Selon elle, la trajectoire suivie par le Maroc au fil des dernières années peut constituer un socle d'inspiration pour d'autres nations du continent, confrontées elles aussi aux défis de la soutenabilité de la dette et de la croissance inclusive. Dans cette optique, elle a insisté sur l'importance du dialogue multilatéral, en affirmant que le développement ne saurait se réaliser sans paix ni sans partenariat équilibré. Le multilatéralisme, à ses yeux, doit demeurer une boussole incontournable, dans un monde où les crises se multiplient et où la coopération devient plus que jamais une nécessité vitale. Par ailleurs, le Forum du Club de Paris se veut un espace de réflexion ouvert, complémentaire au Club de Paris, cette instance informelle de 22 pays créanciers, qui œuvre depuis plusieurs décennies à la recherche de solutions coordonnées aux problèmes de dette des pays emprunteurs. Lors de cette 12e édition, des représentants des pays créanciers, emprunteurs, institutions financières internationales, universitaires, acteurs du secteur privé et membres de la société civile ont échangé autour des mécanismes de prévention et de résolution des crises d'endettement. La participation active du Maroc à cet événement de haut niveau témoigne de sa crédibilité financière et de son rôle de plus en plus affirmé sur la scène économique internationale. Le Royaume, en se positionnant comme un partenaire stable et engagé, réaffirme sa vocation de trait d'union entre le Nord et le Sud, et confirme son ambition d'accompagner les mutations économiques du continent africain avec confiance et pragmatisme.