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Publié dans Maroc Diplomatique le 01 - 07 - 2025

La guerre qui sévit désormais entre Israël et la République islamique d'Iran n'est pas prête de s'arrêter de sitôt. Déclenchée par l'Etat hébreu avec l'objectif de détruire l'arsenal nucléaire iranien, elle s'est traduite immédiatement après par une volonté avouée d'anéantir les fondements du régime des Mollahs. L'entrée des Etats-Unis dans le conflit, outre la cobelligérance qui s'ensuit, nous donne la mesure réelle d'un enjeu mondial inédit. Celui d'une nouvelle fracture planétaire, une partie du monde faisant acte d'adhésion à Israël et aux Etats -Unis et l'autre à la République islamique d'Iran. Autrement dit, cette rengaine schématique du Sud global opposée automatiquement aux puissances du Nord.
Il n'est pas jusqu'à notre propre pays, le Maroc où persiste et se réveille cette dichotomique vision : les partisans du soutien à l'Iran, incarnés par les Islamistes, le PJD en tête et autres mouvances, ce qu'on appelle « la gauche » ou ce qui en reste et, dans la foulée une large partie de la population plutôt indécise, grande force d'appoint aux causes « sacrées » que sont la Palestine et l'Islam.
Dans cet entrelacs où règne plutôt une confusion idéologico-politique, aggravée par une sommation permanente des réseaux sociaux envers les peuples, il est difficile de faire la part des choses. Le Maroc où s'exerce la lourde influence de ces mêmes réseaux, le soutien spontané d'une partie de la population à la République islamique d'Iran est exprimé quasi aveuglément, sans distinction et le leader du PJD, Abdelilah Benkirane, l'insulte de ses compatriotes aidant, n'y va pas de main morte. On eût cru qu'il est le seul détenteur de la vérité, l'ardent avocat de cette Mollahrchie qui tient le pouvoir à Téhéran depuis bientôt quarante-sept ans, souffle le chaud et le froid sur les pays voisins, enchaîne les répressions abominables, assassine une jeune fille pour un foulard mal porté, et j'en passe.
Lorsque le peuple iranien, dans un mouvement de protestation a lancé en 1979 une grève générale qui s'était transformée en mouvement politique populaire, nous rappelant la Révolution soviétique d'octobre 1917, personne ne pouvait imaginer qu'au vaste et grandiose soulèvement – soutenu d'ailleurs par d'éminents intellectuels dont Michel Foucault, comme par le président Giscard d'Estaing -, allait succéder l'effroyable dictature religieuse de Khomeini et de ses successeurs, la nuit des temps s'abattant sur un pays à l'histoire plus que millénaire, une civilisation quasi intemporelle.
Lire aussi : Le complot et ses relais nationaux de la 25ème heure...
Abdelilah Benkirane – et ses amis – n'avait alors que vingt-cinq ans et, fonctionnaire à l'Education nationale, ne sortait pas encore de ses limbes. Peut-être nourrissait-il le sentiment de sympathie spontané des jeunes « affectés » par la politisation et la sensibilisation aux causes précieuses dont celles de la Palestine, de l'exaltation ridicule contre Israël dont un certain Choukairy – qui criait de jeter les Juifs à la mer – incarnait excessivement la propension, confondant abusivement par un glissement dangereux antisionisme et antisémitisme. Le débat du monde de nos jours est désormais là : Israël est un Etat créé et imposé par les Nations unies en 1948, soutenu par l'URSS surtout, abrite pas moins de 2 millions de citoyens marocains, il n'a jamais fait la guerre au Maroc et reconnaître cette vérité historique indéniable n'est pas, nullement, s'opposer à la cause palestinienne. Vertu politique hautement éthique, la lucidité nous impose de nous inspirer et de l'élever au principe d'un impératif catégorique.
Depuis leur avènement au pouvoir en 1979, les dirigeants de la Mollahrchie iranienne n'ont eu de cesse d'interférer dans les affaires du Royaume du Maroc, noyautant ici et là, complotant indéfiniment contre ses institutions, je veux dire le pouvoir monarchique, s'infiltrant dans le plus profond tissu sociétal, embrigadant même des jeunes ... Aujourd'hui, la République islamique d'Iran, se sentant combattue dans la région du Moyen-Orient, je dirais même battue à plates coutures par la coalition rééditée d'Israël et de l'Amérique, se tourne encore plus explicitement vers la région du Maghreb, avec un seul objectif : le conquérir, l'envahir à travers un pays, devenu son Cheval de Troie, l'Algérie.
Les Islamistes marocains ne devraient-ils pas se remémorer ce propos grave d'un certain Amir Moussaoui, « Conseiller culturel » iranien de son état, installé à Alger qui disait à qui voulait l'entendre que réunies, les forces armées d'Iran, du Hezbollah, d'Algérie bien entendu, n'en feraient qu'une bouchée des forces marocaines pour « libérer le Sahara de l'occupation » ? Un tel délirium rhétorique est proprement pathétique. Mais, nos « frères » marocains, comment l'entendent-ils au juste ?
De fait, l'Iran officiel n'a jamais cessé, ne cesse pas de soutenir le polisario, en lui apportant des armes, sophistiquées même comme ces missiles qui sont aveuglément lancés par trois fois en quelques mois contre la ville de Smara. L'armée iranienne forme les membres du polisario à la guérilla, les encadre, les finance et, dans la foulée, se substitue à Cuba qui était le soutien absolu des mercenaires. On notera qu'au moment, au Congrès des Etats-Unis, un projet porté par deux éminents élus, l'un républicain et l'autre démocrate, s'apprête à désigner le polisario comme un « mouvement terroriste », une recrudescence des agressions lancées à partir du territoire algérien – non loin de Brika – donne la mesure des nouveaux enjeux.
L'affaire du Sahara marocain connaît à coup sûr un tournant décisif et, à l'approche des travaux de l'Assemblée générale des Nations unies de septembre et octobre, nous assisterions sans doute à un début de dénouement non pas définitif, mais confirmatif du droit en faveur du Maroc. Autant dire, en effet, que la dimension militaire, disons armée de ce long conflit de plus de cinquante ans s'estompera au fur et à mesure devant la règle internationale. Le soutien, diplomatique notamment – de plus en plus amplifié à la cause du Maroc n'aura pas été vain, bien au contraire et la revendication de notre pays, confirmée déjà en 1975 par la Cour Internationale de Justice (CIJ) et les Résolutions pertinentes du Conseil de sécurité – au nombre de 23 – votées depuis avril 2007, repose en effet sur une décision de justice absolue.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, avec une arrogance pathétique, qualifie le mouvement historique sans précédent des reconnaissances de la marocanité du Sahara par la quasi-totalité des pays qui composent l'ONU de « folkloriques »... Qu'à cela ne tienne, en effet. Nous disons encore vivre un tournant historique. Et réaffirmons, dans ce contexte, que la guerre menée par Israël à la République islamique d'Iran nous éclaire sur un autre volet : celui de la géopolitique bouleversée, elle a mis à nu les ambitions iraniennes dévastatrices dans la région, le complot algéro-iranien contre le Maroc, le démantèlement progressif du polisario, enfin la nouvelle configuration géostratégique. La planète entière découvre avec stupéfaction que la propagande algérienne contre les prétendues violations par le Maroc des droits de l'Homme n'est que mensonge grossier, au moment où les Apparatchiks comme Chengriha condamnent à dix ans de prison ferme un intellectuel de rang mondial, Boualem Sensal ... des musiciens, des humoristes, des artistes... Ou comment Alger, la main dans la main avec la dictature de pacotille appelée Kaïs Essaid de Tunisie, s'acharnent à expulser massivement hors de leurs frontières et par dizaines de milliers, les migrants africains tout en prétendant soutenir l'Afrique et en être les porte-voix.
Finalement et sans adhérer aveuglement au credo selon lequel la guerre isarélo-irano-américaine de douze jours change le visage du Moyen-Orient voire du monde, on soulignera que Donald Trump a réussi le pari de calmer raisonnablement les foyers de tension, là comme entre la RDC et le Rwanda... Les sites nucléaires iraniens ont été détruits et la rétorsion américaine plus limitée voire sage que prévue... Les guerres, ici et là, cesseront-elles avec un Trump qui prétend au Prix Nobel...


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