Au Maroc et au-delà, la Fondation OCP fait des coopératives un levier de transformation durable, une stratégie déclinée à l'occasion de la Journée internationale des coopératives, où elle à réaffirmé son engagement en faveur de l'économie sociale et solidaire. Forte d'une décennie d'actions sur le terrain, elle accompagne des milliers de coopératives au Maroc et dans neuf pays du Sud, misant sur l'innovation sociale, la résilience territoriale et l'autonomisation des femmes. Chaque jour, à l'écart des projecteurs, dans les vallées de l'Atlas, les oasis sahariennes, les mangroves sénégalaises ou les terroirs d'Afrique australe, des coopératives se rassemblent, cultivent, transforment et inventent de nouveaux modèles d'autonomie économique. C'est à ces « acteurs de l'ombre » que la Fondation OCP rend hommage à l'occasion de la Journée internationale des coopératives, célébrée ce 5 juillet 2025. Une reconnaissance qui s'inscrit dans une vision de long terme : celle d'une économie solidaire ancrée dans les territoires, inclusive, et vectrice de transformation durable. Dans un communiqué diffusé ce vendredi, la Fondation rappelle que son action repose sur une conviction simple : la coopération locale est l'un des fondements les plus puissants du développement équitable, notamment dans les milieux ruraux, longtemps marginalisés. « Main dans la main avec les coopératives qui cultivent le changement », clame-t-elle, dans un message à la fois sobre et profondément politique. Lire aussi : Le Trésor place 4,4 MMDH d'excédents de trésorerie Le programme BootCoop, par exemple, accompagne la structuration des jeunes coopératives à travers un parcours intensif mêlant formation, accès à l'expertise et mentorat ciblé. D'autres initiatives comme CoopStore offrent des débouchés commerciaux et renforcent les chaînes de valeur en favorisant la mutualisation. Le projet, soutenu par des institutions publiques telles que l'ODCO et le Secrétariat d'Etat à l'Artisanat, compte déjà 60 membres. L'un des chantiers les plus structurants de la Fondation réside dans la formation de formateurs certifiés, capables de transmettre les bonnes pratiques de gestion coopérative. En partenariat avec l'Organisation internationale du travail (OIT), des dizaines d'experts issus du Maroc, du Cap-Vert, de la Guinée et de la Côte d'Ivoire ont été formés aux méthodologies Think.COOP, Start.COOP et My.COOP. Cette dynamique intègre aussi la question du genre. Le programme GET Ahead, mis en œuvre avec l'OIT et l'Ecole nationale d'agriculture de Meknès, propose une formation en entrepreneuriat coopératif sensible au genre, destinée à favoriser l'insertion économique des femmes dans des secteurs à forte valeur ajoutée. Mourafaka, prix Lalla Moutaouina : structurer et reconnaître l'impact Parmi les initiatives phares figure le programme Mourafaka, mené avec l'appui du Ministère du Tourisme, de l'Artisanat et de l'ESS. Il a permis d'accompagner 214 coopératives formées et près de 2 700 séances de coaching réalisées à ce jour. En parallèle, les prix Lalla Moutaouina et Générations Solidaires mettent en lumière des projets exemplaires portés par des coopératives à fort impact social. En 2023, 2024 et 2025, 43 coopératives ont bénéficié d'un accompagnement renforcé dans le cadre de BootCoop, et 29 nouveaux projets ont été sélectionnés pour leur caractère innovant et leur portée inclusive. Présente dans les 12 régions du Maroc, la Fondation OCP a accompagné 932 coopératives, représentant plus de 9 000 coopérants, dont 75 % de femmes. Mais son action dépasse les frontières nationales. Depuis quelques années, elle a étendu son dispositif à neuf pays du Sud, en incarnant une coopération Sud-Sud fondée sur le transfert de savoir-faire. Au Malawi, deux coopératives féminines spécialisées dans la transformation du pois d'Angole ont vu le jour. En Côte d'Ivoire, 145 hectares de manioc ont été plantés par des groupements féminins avec un appui technique à la structuration. Au Zimbabwe, la valorisation du tamarin profite à 350 membres répartis en sept collectifs. Au Sénégal, les fermes agricoles communautaires intégrées le long de la Grande Muraille Verte bénéficient à 700 femmes, tandis qu'un projet de restauration des mangroves à Joal-Fadiouth mobilise plus de 600 femmes. Des actions ont également été menées au Cap-Vert, en Guinée, et jusqu'en Inde, où la Fondation appuie 2 000 agriculteurs dans l'amélioration des rendements de l'arachide, du pois d'Angole et du soja, en lien avec des centres de recherche locaux.