Le gouvernement français souhaite économiser 4,2 milliards d'euros dès 2026 en proposant la suppression de deux jours fériés, évoquée par le Premier ministre François Bayrou le 15 juillet dernier pour participer à l'effort budgétaire. Dans un document d'orientation adressé aux partenaires sociaux, relayé dimanche par la presse, le gouvernement Bayrou fait part de son intention de « porter en projet de loi de finances pour 2026 une mesure de suppression du caractère férié de deux jours, le lundi de Pâques et le 8 mai », pour les salariés du secteur privé comme du public. Et d'ajouter que le choix de ces deux jours peut encore être « discuté ». « Il faut travailler plus. Je propose donc que deux jours fériés soient supprimés pour le pays », avait déclaré le chef de l'exécutif français, en présentant son plan drastique pour un retour à l'équilibre budgétaire sur 4 ans avec l'objectif de 4,6% de déficit en 2026, pour atteindre les 3% en 2029. Lire aussi : François Bayrou lance des podcasts pour défendre son plan de redressement budgétaire Dans le cadre de ce plan, le gouvernement ambitionne également d'économiser 4 milliards d'euros sur l'assurance-chômage à partir de 2030. Une note de cadrage y afférent, révélée la veille par les médias, a été adressée aussi aux partenaires sociaux pour fixer le cadre de la négociation d'une nouvelle réforme vise à atteindre « 2 à 2,5 milliards d'euros » d'économies par an en moyenne de 2026 à 2029. Dans une démarche pédagogique inédite, François Bayrou a lancé, vendredi, une série de podcasts destinée au grand public à l'effet d'expliquer son plan d'action visant à redresser les finances publiques et de convaincre les Français à de nouvelles concessions. Sa recette consiste à ralentir la croissance des dépenses sans entraîner la récession. En première ligne de cette cure d'amaigrissement : l'Etat et les collectivités, avec la réduction de 3.000 emplois publics dès l'année prochaine, le non remplacement d'un fonctionnaire sur 3 partant à la retraite à compter de 2027, la réduction du train de vie de l'Etat et une meilleure maîtrise de son patrimoine.