Le gouvernement espagnol a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête visant Meta, maison mère de Facebook et d'Instagram, ainsi que la convocation de ses responsables devant le Parlement afin de déterminer si l'entreprise a violé la vie privée de millions d'utilisateurs grâce à un système de suivi dissimulé. « Meta devra rendre des comptes au Congrès des députés, au siège du Parlement national », a souligné le chef du gouvernement, Pedro Sanchez lors d'un forum à Madrid. Le chef de l'Exécutif espagnol a précisé que les dirigeants de l'entreprise, ainsi que des experts, seront entendus par la Commission des affaires économiques et de la transformation numérique afin d' »éclaircir ce qui s'est passé (...) et garantir que les droits et libertés des citoyens n'ont pas été violés de manière systématique et massive ». Lire aussi : Réseaux sociaux : TikTok s'impose, Meta ajuste sa stratégie Cette « enquête exhaustive » s'appuiera sur les travaux d'experts espagnols, néerlandais et belges, qui ont mis au jour un mécanisme caché utilisé par Meta pendant près d'un an pour suivre l'activité web d'utilisateurs d'appareils Android, explique le gouvernement dans un communiqué. Ce dispositif aurait collecté les données relatives aux pages consultées dans le navigateur et les aurait associées à l'identité de l'utilisateur sur Facebook et Instagram, y compris lors de sessions en mode incognito ou via un VPN. M. Sanchez a également annoncé que son gouvernement présentera, au cours du prochain semestre, de nouvelles mesures pour faire face aux menaces du numérique : lutte contre la désinformation, protection des mineurs, discours de haine et défense de la vie privée.