Après les inondations qui ont endeuillé Safi, le gouvernement a enclenché une réponse d'urgence combinant soutien aux victimes et réhabilitation des zones touchées, relançant le débat sur la gestion des risques climatiques face à des phénomènes de plus en plus fréquents. Après les inondations meurtrières qui ont frappé la ville de Safi, la réaction des autorités a replacé au centre du débat public la question de la gestion des catastrophes climatiques dans un contexte marqué par la multiplication des phénomènes extrêmes. Alors que des familles ont été endeuillées et que des quartiers entiers ont subi d'importants dégâts matériels, le gouvernement s'est attaché à apporter une réponse immédiate, tout en assumant le défi d'une action publique confrontée à des risques de plus en plus fréquents. Jeudi 18 décembre 2025, à l'issue du Conseil de gouvernement tenu à Rabat, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. Mustapha Baitas, s'est exprimé sur les événements survenus à Safi. Il a d'abord fait part, au nom du gouvernement, de ses condoléances aux familles des victimes et de ses vœux de rétablissement aux personnes blessées. Le ministre a rappelé que ce drame avait conduit l'exécutif à déclencher un programme dédié à la réhabilitation des zones touchées par ces inondations exceptionnelles. Selon les explications fournies, ce programme reposait sur une série de mesures visant « une intervention rapide, immédiate et efficace au profit des populations concernées ». Le porte-parole a précisé que « des aides d'urgence avaient été mises en place en faveur des ménages ayant perdu leurs biens », parallèlement à une prise en charge de la situation des logements endommagés à travers des travaux de réparation jugés nécessaires. Lire aussi : Sur Hautes Instructions Royales, lancement d'un programme de réhabilitation après les inondations à Safi Il a également indiqué que « les locaux commerciaux affectés feraient l'objet d'opérations de reconstruction et de réaménagement, accompagnées d'un suivi des commerçants concernés afin de leur permettre de reprendre leurs activités ». Mustapha Baitas a inscrit cette réponse gouvernementale dans le cadre des Orientations Royales appelant à faire preuve de responsabilité et d'engagement face aux catastrophes naturelles. L'exécutif, a-t-il assuré, avait fait le choix de la célérité et de l'efficacité pour la mise en œuvre de l'ensemble des mesures prévues. Pluviométrie nationale : Des indicateurs en amélioration Au-delà du cas de Safi, le porte-parole est également revenu sur la situation pluviométrique générale que connaît le Royaume. Le ministre a indiqué que les précipitations enregistrées à l'échelle nationale entre le début du mois de septembre et le 18 décembre 2025 avaient concerné une large partie du territoire. Le cumul moyen des pluies s'est établi autour de 51 mm, un niveau qui restait en deçà de la moyenne habituelle avec un déficit d'environ 27%, tout en affichant une légère progression par rapport à la même période de la saison précédente. Ces précipitations ont néanmoins eu un impact positif sur les ressources hydriques. Le taux de remplissage des barrages a connu une amélioration notable, passant d'un peu plus de 31% à la mi-décembre à près de 33% quelques jours plus tard, représentant un stock supérieur à 5,5 milliards de mètres cubes. Ce niveau restait supérieur à celui enregistré à la même période de l'année précédente. Les apports hydriques cumulés depuis le début de la saison ont atteint 768 millions de mètres cubes, dont une part significative enregistrée sur une courte période, illustrant à la fois l'intensité des épisodes pluvieux récents et la persistance d'un déficit par rapport à la moyenne annuelle. Le gouvernement a insisté sur les effets attendus de ces pluies sur le secteur agricole. Elles ont été présentées comme bénéfiques pour les cultures, les arbres fruitiers, les parcours et les pâturages, ouvrant la voie à une perspective plus optimiste pour la saison agricole en cours. Dans ce contexte, l'exécutif a exprimé sa reconnaissance pour ces apports hydriques, tout en soulignant la nécessité de poursuivre les efforts d'adaptation face à un climat de plus en plus imprévisible.