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Belmokhtar rudement attaqué pour le changement de l'"éducation islamique" en "éducation religieuse"
Publié dans PanoraPost le 29 - 06 - 2016

Rachid Belmokhtar, ministre de l'Education nationale, suscite la colère des enseignants par sa décision de remplacer l'éducation islamique par l'éducation religieuse, et ce dès la prochaine rentrée scolaire. Le changement de l'intitulé de la matière survient dans le cadre de la révision des programmes et manuels scolaires pour lutter contre l'extrémisme, annoncé par une circulaire que le ministère a adresséen début de mois aux commissions chargées de l'édition scolaire.
Dans une lettre de protestation, l'Association des Enseignants de l'Education Islamique appelle le ministre à s'expliquer sur cette décision non concertée, qu'elle rejette, se justifiant par l'article 3 de la constitution de 2011 : « l'islam est la religion de l'Etat ». En effet, selon la même source, le ministère n'a impliqué ni les enseignants ni les élèves dans la prise de cette décision qu'il devait « soumettre à un essai avant de l'adopter officiellement dans son programme scolaire ».
Les islamistes s'opposent à cette réforme, mais est-ce parce que l'éducation islamique reflète « l'attachement des Marocains, depuis 14 siècles, à l'islam et ses préceptes » ? Ou parce que Rachid Belmokhtar n'a pas daigné les consulter pour prendre cette décision ? Dans les deux cas, ils fulminent.
Pourtant, ce n'est pas la première fois que ce sujet est abordé.
Quelques mois auparavant, en Conseil des ministres tenu le 6 février à Laâyoune, le roi Mohammed VI parle d' « éducation religieuse » en invitant les ministres de l'Education nationale et des Habous et Affaires islamiques à réviser les programmes et manuels d'enseignement de cette matière.
Dans le communiqué on ne peut plus officiel de la MAP, il est dit que « Sa Majesté le Roi, Amir Al Mouminine, a donné ses Hautes instructions aux ministres de l'Education nationale et des Habous et Affaires islamiques, sur la nécessité de la révision des programmes et manuels d'enseignement en matière d'éducation religieuse, aussi bien dans l'école publique que dans l'enseignement privé ou les établissements de l'enseignement originel et ce, dans le sens d'accorder une grande importance à l'éducation aux valeurs de l'islam tolérant, dans le cadre du rite sunnite malékite, qui prônent le juste-milieu, la modération, la tolérance et la cohabitation avec les différentes cultures et civilisations humaines ».
L'AEEI se défend sur ce point dans sa lettre adressée au ministre Belmokhtar : « Nous avons applaudi et soutenu l'initiative royale et avons exprimé notre disposition à participer à cette réforme ». Oui, mais les membres de cette association n'avaient pas dit un mot sur l'expression « éducation religieuse ».
Sur les réseaux sociaux, Amina Maâ Al Ainine députée du PJD et membre du Conseil supérieur de l'enseignement, s'est aussi exprimée sur ce changement : «Belmokhtar a-t-il un problème avec la religion des Marocains, approuvée par la constitution ? », estimant que le ministre de l'Education nationale a échoué d'une façon plutôt lamentable dans la gestion du système éducatif. Dire que le ministre a échoué, et omettre que le chef de ce même ministre est le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane participe pour le moins de mauvaise foi de la part de Mme Maâ Al Ainine…
Et puis, pourquoi cette montée au créneau dès lors qu'il s'agit du terme « islamique » ? le Maroc, selon la constitution, pour reprendre l'argument du PJD, est un Etat musulman, et non islamique, et son chef d'Etat est le commandeur des croyants, et non des musulmans, et encore moins des islamistes.
Cela étant, contacté par nos confrères de TelQuel.ma le directeur des curricula et des programmes scolaires au ministère de l' Education nationale Fouad Chafiqi a été clair : « Il n'y aura pas de changement d'appellation de la matière d'éducation islamique ». Et d'ajouter : « Il y a eu une confusion, la correspondance que nous avons envoyée à ce propos portait sur la refonte du contenu ayant des références religieuses dans les manuels scolaires en général et pas uniquement dans les manuels d'éducation islamique ». On verra bien si cette affirmation a été prononcée pour "éloigner" la polémique ou parce qu'une décision a été prise de maintenir le nom d'"éducation islamique"...
Il est temps que les islamistes apprennent à se préoccuper de choses bien plus importantes que la terminologie, et ainsi, les affirmations et professions de foi (si on ose dire) sur le changement du PJD pourraient avoir du crédit.


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