La ligne de transport de marchandises entre les ports de Malaga et Tanger, qui a fonctionné pendant sept mois en 2018, a repris cette semaine. Un lancement qui intervient au milieu d'une situation d'effondrement dans le Poste d'Inspection Frontalier du Port d'Algésiras et à la veille d'une nouvelle grève des transitaires du Détroit en raison des retards, rapporte Europa Sur. La compagnie maritime Marítima Peregar, qui sera chargée d'assurer cette liaison, a défendu son objectif de «décongestionner le trafic par rapport au port d'Algésiras et de répondre à la croissance de 10 ou 15% enregistrée dans ce segment». Cependant, pour les entrepreneurs du port d'Algésiras, la route est perçue comme une concurrence évidente, compte tenu du goulot d'étranglement subi lors des inspections dans le quai d'Algésiras. Le navire, d'une capacité de 105 camions ou conteneurs par voyage, desservira surtout le secteur des fruits et légumes, «très important en importations et exportations entre les deux rives», ainsi que les secteurs automobile et textile, selon l'administrateur de la société, Joaquín Pérez-Muñoz. La ligne, qui répond à une «demande historique» de liaison entre l'Europe et l'Afrique, fonctionnera du lundi au dimanche, y compris les jours fériés, avec une arrivée à Tanger à 20h00 et un retour à Malaga à 12h00 le soir pour un amarrage à 8h00 le lendemain matin. La prévision initiale de transport est de 80 à 100 camions ou conteneurs. La croissance de ce segment est continue et progressive, selon l'armateur, qui a précisé que ses clients sont principalement des producteurs de fruits de la région Axarquia de Malaga et des industries de la viande. La première expédition, programmée lundi dernier, a concerné l'exportation de matières premières pour la fabrication de vêtements dans des ateliers au Maroc pour des clients internationaux, de cuivre pour l'industrie automobile et de matériel auxiliaire. La même source annonce que cette ligne intégrera également les passagers dans une deuxième phase. A rappeler que les entrepreneurs qui utilisent le poste de contrôle frontalier du port d'Algésiras pour l'importation de marchandises en provenance du Maroc ont appelé à une nouvelle manifestation de protestation en raison des retards dans le dédouanement des marchandises.