Moins d'une semaine après la marche de protestation menée par les habitants d'Aït Bouguemez, des dizaines de villageois d'Agoudi N'lkhir (province d'Azilal), ont organisé lundi leur propre marche de protestation. Leur objectif : se rendre au siège provincial pour exiger la reprise des travaux de la route reliant Agoudi N'lkhir à Ait Mazigh, interrompus depuis plus d'un an et demi. Les manifestants soulignent que cette route, dont seuls 7 kilomètres restent à achever, constitue le seul lien avec les zones voisines. Ils accusent les entrepreneurs responsables du projet de ne pas avoir terminé les travaux en raison de retards dans le paiement de leurs prestations par les autorités. Les habitants expliquent que cette route dessert trois villages principaux et que leur situation devient critique en hiver, lorsque la voie devient impraticable. Cela affecte gravement la scolarisation des enfants et le transport des malades. Le transport scolaire s'arrête à la fin de la portion pavée, forçant les élèves à marcher ou à monter des animaux, tandis que les patients doivent être transportés à dos d'homme. En réponse à la mobilisation, le gouverneur de la province d'Azilal, Hassan Benkhayi, s'est rendu sur le site des travaux interrompus. Il a rencontré les habitants, écouté leurs revendications et promis que les travaux reprendraient d'ici lundi prochain.