Au lendemain du premier jour des manifestations de la Gen Z, samedi 27 septembre dans plusieurs villes du Maroc, les participants et les initiateurs ont mis en garde contre ce qu'ils considèrent être des tentatives de «récupération politique». Sur la page GenZ 212, les administrateurs se sont adressés notamment au Parti socialiste unifié (PSU), ce dimanche, après la participation de son ancienne secrétaire générale, Nabila Mounib, au sit-in tenu à Casablanca. Sur des vidéos partagées en ligne, la députée apparaît en interaction avec certains manifestants. Ces derniers lui ont signifié expressément ne pas avoir d'appartenance politique et porter des revendications élémentaires, liées aux services publics de la santé et de l'éducation, ainsi que la lutte contre la corruption. Cette réaction intervient également après la publication d'un communiqué, dans lequel le PSU déplore les arrestations ayant accompagné les rassemblements dispersés dans plusieurs villes. Dans ce sens, le bureau politique du parti a appelé l'Etat à «renoncer aux abus de pouvoir, à séparer entre le pouvoir de l'argent et la politique, en plus d'être à l'écoute des revendication de la population marocaine et de sa jeunesse». Dans une autre sortie parmi les formations de l'opposition, le secrétariat général du Parti de la justice et du développement a appelé à la libération des participants arrêtés. Selon les premières données de la section de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) à Rabat, le nombre d'arrestations entre les 27 et 28 septembre «a dépassé la centaine (100)», sans compter «les blessés parmi les manifestants» suite aux interventions des forces de l'ordre. Hier soir, les administrateurs de GenZ 212 ont pour leur part confirmé et condamné des interpellations «sans motif clair», en «atteinte à un droit légitime garanti par la loi et la Constitution». Ils ont également exprimé leur «condamnation de tout acte illégal ou non pacifique» survenu lors des rassemblements.