Suite à l'adoption de la résolution 2797, vendredi 31 octobre par le Conseil de sécurité de l'ONU, l'agence de presse officielle iranienne IRNA a vivement critiqué l'échec de l'Algérie à défendre les positions du Polisario. «L'Algérie a préféré adopter une politique de la chaise vide plutôt que de demander à son allié stratégique, la Russie, d'opposer son veto à cette résolution. Les dirigeants d'Alger auraient-ils accepté, a priori, la marocanisation du Sahara occidental ? Cela pourrait être le résultat de pressions américaines, ou bien l'Algérie aurait obtenu des avantages dans un autre domaine, économique ou d'investissement», s'interroge l'agence officielle. L'agence note que malgré les appels répétés de l'Algérie en faveur de «l'indépendance du Sahara occidental», le Conseil de sécurité a réaffirmé son soutien au plan présenté par Rabat en 2007, «prévoyant une large autonomie sous souveraineté marocaine pour ce territoire de 266 000 km², riche en phosphates et en ressources halieutiques». L'Iran reconnaît, depuis le début des années 1980, la «république sahraouie». Depuis la chute du régime de Bachar Al-Assad en Syrie, plusieurs médias internationaux et think tanks américains se penchent sur les liens entre les milices du Polisario et le régime iranien. Sur la base de ces éléments, deux parlementaires américains, le sénateur républicain Joe Wilson et le député démocrate Jimmy Panetta, ont déposé au Congrès une proposition de loi visant à inscrire le Polisario sur la liste des organisations terroristes établie par les Etats-Unis.