Contrairement aux «affirmations» relayées par les médias algériens, le projet de loi américain visant à classer le Polisario parmi les organisations terroristes poursuit son chemin au Congrès. Portée par le sénateur républicain Joe Wilson, cette proposition a récemment franchi une nouvelle étape. Depuis que le député démocrate Jimmy Panetta a officiellement rejoint l'initiative le 24 juin, trois autres députés républicains ont apporté leur soutien : Mario Diaz-Balart (18 septembre), Jefferson Shreve (8 octobre) et Randy Fine (24 octobre), d'après le site du Congrès américain. Ces ralliements coïncident avec les discussions du Conseil de sécurité de l'ONU sur la résolution 2797 concernant le Sahara occidental. Parmi ces nouveaux soutiens, Jefferson Shreve, membre influent de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, a rencontré l'ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis, Youssef Amrani, le 15 octobre. Randy Fine siège également au sein de cette commission stratégique. Membre de la Commission des crédits de la Chambre, Mario Diaz-Balart préside la sous-commission du Département d'Etat, des opérations étrangères et des programmes associés, tout en étant actif dans la sous-commission de la défense. En avril, il avait eu des entretiens à Washington avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Jimmy Panetta demeure un soutien clé de l'initiative. En juillet dernier, l'Algérie avait tenté, par l'intermédiaire de son ambassadeur Sabri Boukadoum, de le convaincre de retirer son appui. De son côté, le ministre marocain des Affaires étrangères avait rencontré le sénateur Joe Wilson, co-auteur du projet, en marge de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York en septembre, après une première rencontre en avril à Washington. La législation américaine permet au Département d'Etat de classer divers groupes, partis, ONG ou individus comme organisations terroristes. Ainsi, en mars 2025, l'administration Trump avait réinscrit les Houthis du Yémen sur cette liste, après un retrait par l'administration démocrate de Joe Biden.