Le chef du Polisario est attendu la semaine prochaine à Luanda, capitale de l'Angola, où il prendra part au sommet Union africaine–Union européenne prévu les 24 et 25 novembre, se félicite ce jeudi un média ibérique. Le Front participe régulièrement aux rencontres entre les deux organisations continentales. Les Vingt-Sept ne déploient pas suffisamment de pression sur l'UA pour écarter le Polisario de ces réunions de haut niveau, quand bien même aucun pays du Vieux continent ne reconnaît la «république sahraouie». L'Union européenne justifie la présence du Polisario en renvoyant la balle dans le camp de l'organisation panafricaine. «Les modalités convenues stipulent que chaque partie est responsable de l'invitation de ses propres membres (…) Les invitations aux membres africains sont envoyées par l'Union africaine», avait déclaré l'un des porte-parole de l'UE en mai dernier, à la veille d'une rencontre tenue à Bruxelles entre les ministres des Affaires étrangères de l'UE et de l'UA. La participation annoncée de Brahim Ghali au prochain sommet Union africaine–Union européenne offre au Polisario une opportunité de répondre aux critiques de Sahraouis des camps de Tindouf ou établis à l'étranger, pointant les revers diplomatiques accumulés par le Front sur la scène internationale, comme en témoignent les retraits ou suspensions par plusieurs pays africains et sud-américains de leur reconnaissance de la «république sahraouie». A l'exception de l'Union européenne et du Japon, le Polisario n'est pas convié aux sommets de partenariat de l'Union africaine avec la Russie, la Chine, la Turquie, l'Italie, la Corée du sud, l'Indonésie, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis.