475. Un nombre, une loi et à présent un hommage. Deux ans après la mort d'Amina Filali, le groupe tangérois Lazywall lui rend hommage et dénonce par la même occasion une réalité toujours actuelle, celle des mariages forcés. Il y a deux ans, le 10 mars 2012, se suicidait Amina Filali. A seulement 16 ans, elle devient une icône marocaine. Contrainte d'épouser son violeur, de dix ans son aîné, pour éviter le déshonneur de la famille, la jeune fille s'est donné la mort. Icône malheureuse de la société marocaine, elle a tout de même réussi là où beaucoup ont échoué avant elle : faire annuler l'article 475, qui permettait à un violeur de ne pas purger sa peine s'il épousait sa victime. 475 Aujourd'hui, le groupe de rock tangérois lui rend hommage dans un single qui portera le nombre désormais connu, 475. Pour cet hommage, le groupe a rassemblé plusieurs artistes marocains et étrangers : Reda Allali du groupe Hoba Hoba Spirit, Hamid El Hadri (chanteur et compositeur du groupe Mazagan), Nawel Ben Kraiem, chanteuse et compositrice tunisienne, Sarah Ariche (jeune talent qui interprète plusieurs titres avec le groupe), Mark Levine (écrivain et guitariste américain, auteur du livre «Heavy Metal Islam), Ruby Smith (danseuse américaine qui joue dans le clip) et Younes Fakhar (joueur de luth et membre de Lazywall). Le groupe souligne dans son communiqué que «depuis l'écriture de cette chanson, la loi a changé mais les mentalités tardent à suivre»
