Après les événements survenus dimanche 21 mai à Rabat lors du Congrès extraordinaire de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), et le communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), le secrétaire général du Parti de l'Istiqlal a choisi ce mardi de livrer sa version des faits. Dans une interview vidéo accordée à nos confrères d'Alyaoum 24, l'ancien maire de Fès a rappelé plusieurs faits marquants qui ont précédé le congrès extraordinaire de la centrale syndicale. La veille de cette rencontre, une décision du tribunal de première instance de Rabat avait donné raison à Kafi Cherrat, jusque-là secrétaire général de l'UGTM, face à Enâam Mayara, a fait savoir Hamid Chabat. «Le tribunal s'est prononcé en faveur de Kafi Cherrat sur le dossier présenté par Mayara, lequel n'avait pas de preuves tangibles. Le soi-disant congrès (du 7 mai à Salé, ndlr) ne remplissait pas les conditions du règlement interne puisque les deux tiers des membres n'y étaient pas présents», a-t-il dit. «Pendant plus de deux heures, tout s'est passé comme prévu. Vers 10h45, on m'a contacté pour me dire que les forces de l'ordre encerclaient la salle. On a demandé si une décision avait été prise pour stopper les travaux du congrès. On nous a répondu qu'il s'agissait d'une décision orale et que les forces de l'ordre étaient venues pour protéger l'huissier de justice de l'autre partie.» Les travaux ont ensuite démarré avant d'être interrompus par les autorités. «La salle a été investie par les policiers, au point que je me suis demandé où j'étais. Ils nous ont coupé l'électricité et les micros», a déclaré l'ancien maire de Fès. «Il y a eu usage de la force contre les militants. Certains ont été transférés à l'hôpital en ambulance. Des vidéos peuvent le prouver.»
