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Azrou : La famille de Fadila remet en question les versions relayées sur sa mort
Publié dans Yabiladi le 15 - 10 - 2018

Décédée en septembre lors d'une manifestation dans les environs d'Azrou, Fadila A. a été donnée pour morte au cœur du rassemblement, selon ses deux sœurs. Des versions contradictoires ont estimé que le décès était une «mort naturelle», ce que ses proches remettent en question.
Au lendemain de l'annonce de son décès, Fadila A. a rapidement été inhumée dans la province d'Ifrane. La veille, le 26 septembre, elle a participé à une marche des soulaliyates pour revendiquer son droit à l'héritage des terres collectives. Au cours d'un accrochage survenu avec les forces de l'ordre, ses deux sœurs disent l'avoir vue «mourir étouffée par un policier, qui l'asphyxiait à l'aide de l'étendard qu'elle avait dans les mains».
Dans ce sens, la section locale de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) a précédemment indiqué à Yabiladi qu'il avait été difficile pour les habitants comme pour ses proches d'accéder à la morgue. Mais selon certaines versions, le corps «aurait des traces apparentes de violences autour du cou». Selon l'ONG, «le personnel hospitalier a refusé l'accès aux membres de l'AMDH en évoquant 'des consignes' qui leur auraient été données.»
Un rapport médical peu accessible
Trois jours plus tard, Le Desk affirme avoir obtenu une copie du rapport légiste effectué après analyse de la dépouille de Fadila. Selon le document, il s'agit d'une «mort naturelle suite à une crise cardiaque», sur la base d'«éléments factuels qui contredisent la famille».
Par ailleurs, le rapport indique une absence de tout signe «de strangulation visibles microscopiquement». L'expertise ainsi que les papiers d'identité de Fadila mentionnent que celle-ci a 50 ans et non pas 38. Contacté par Yabiladi, Samir, l'un de ses proches, dément cette version affirmant que «la défunte est à la fin de sa trentaine, mais sa date de naissance telle qu'elle a été enregistrée est inexacte».
«Tout s'est rapidement passé. L'ambulance est vite intervenue pour la transporter à l'hôpital, puis le lendemain, elle a été inhumée, alors que nous n'avons même pas pu signer son certificat de décès. Dans la semaine, nous sommes repassés le prendre, mais on nous a dit qu'il avait été délivré. Lorsque nous avons a demandé qui l'avait reçu, on nous a répondu que c'était le procureur qui s'en était chargé.»
Samir, neveu de Fadila
De son côté, Le Desk indique que «l'autopsie a été réalisée sans l'appui d'un rapport contextuel circonstancié de police». Ceci ne donne pas «une idée sur les circonstances du décès, surtout l'étude des indices du lieu de la découverte et les résultats de levée du cadavre», fragilisant ainsi les conclusions du rapport, comme l'expliquent les spécialistes contactés par la même source. Celle-ci ajoute également que la désignation de «mort naturelle» ne doit pas «servir de terme générique regroupant les cas de décès contentieux».
Les proches réfutent
Si des journalistes ont pu consulter le rapport du médecin légiste, Samir nous affirme que sa famille n'a pas eu cette possibilité. «Personne n'a pu avoir un aperçu sur ce document, qui est entre les mains du préfet d'Ifrane. Aucun des membres proches de sa famille n'a été appelé, que ce soient ses sœurs ou ses neveux dont je fais partie», souligne-t-il.
«Une personne plutôt lointaine de nous a été appelée, mais elle dit n'avoir rien pu voir en accompagnant les forces de l'ordre dans un véhicule. Elle nous a raconté ne pas avoir eu accès pour voir le corps ou identifier Fadila. Elle a ensuite été reconduite à Azrou
Samir, proche de Fadila
Concernant ses problèmes cardiaques, Samir insiste sur le fait que sa tante était en bonne santé au moment des faits. «Elle était suivi chez le cardiologue, il y a des années, certes. Mais depuis trois ans, elle n'a plus eu de problème et son traitement a prouvé son efficacité», ajoute-t-il en affirmant que Fadila «a été tuée au cours de la marche».
Faire connaître la vérité
Président de l'AMDH à Azrou, Mohamed Rachidi rappelle que le premier communiqué de l'ONG suite au décès reste d'actualité. «Nous avons appelé à mettre toute la lumière sur cette affaire, définir les responsabilités et obtenir réparation pour la famille de la victime», nous indique-t-il.
Comme première démarche pour faire connaître la vérité, l'AMDH à Azrou a justement exigé qu'une copie du rapport du médecin légiste soit remise aux proches de Fadila. Sans cela, «ils ne peuvent encore définir les circonstances exactes de sa mort», souligne le militant, confirmant qu'«aucune attestation de décès n'a été livrée ou signée par les proches de Fadila».
Le militant réitère la demande de la famille à pouvoir récupérer aussi les vêtements de la défunte et «avoir les garanties nécessaires que le corps inhumé et effectivement celui de leur sœur, puisqu'aucun de ses proches n'a encore pu le confirmer». Afin de mettre en lumière les différents aspects liés à ce décès, le bureau central de l'AMDH et la famille de Fadila prévoient d'organiser, dimanche prochain, une conférence de presse à Azrou. La rencontre sera suivie d'un sit-in pour réitérer leurs revendications.


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