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Cancer du col utérin : Au Maroc, la vaccination toujours incriminée faute de sensibilisation
Publié dans Yabiladi le 04 - 03 - 2019

Le Centre international de recherche sur le cancer s'inquiète d'une forte hausse de décès liés au cancer du col utérin dans la région MENA, et appelle à une sensibilisation plus accrue.
A l'occasion de la Journée internationale de sensibilisation au virus du papillome humain (HPV), le Centre tunisien de la santé publique, qui lance officiellement aujourd'hui une carte interactive sur le taux de mortalité due au cancer du col de l'utérus dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), s'inquiète de la hausse des décès dus à cette maladie dans cette zone géographique.
Ainsi, selon les dernières données du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), publiées par l'Observatoire mondial du cancer, en 2018, plus de 7 600 femmes de la région MENA sont décédées d'un cancer du col utérin, causé par le HPV, et de nombreuses autres victimes ont perdu la vie suite à d'autres cancers liés à ce même virus.
«La tendance augmente parce que l'incidence des infections au HPV est en train d'exploser du fait de la libéralisation des mœurs, d'un manque de protection et d'une absence d'éducation sexuelle dans cette région. La notion de rapports sexuels hors mariage, même si elle existe, reste encore taboue», nous explique Mounir Bachouchi, oncologue et directeur du centre d'oncologie du 16-Novembre à Rabat.
«Les gens ne se protègent pas assez, ne prennent pas les précautions d'hygiène basiques, et par conséquent s'exposent et exposent leur partenaire au HPV. Ce virus, même s'il provoque dans l'écrasante majorité des cas des condylomes vénériens et des maladies plus ou moins bégnines, dans un certain nombre de cas en revanche, il peut évoluer vers un cancer du col de l'utérus, ce qui explique cette hausse du nombre d'infections.»
Mounir Bachouchi
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le National Cancer Diagnosis Audit (NCDA) pour la Méditerranée orientale prévient : «Les projections du CIRC montrent que sans la mise en œuvre de mesures préventives aux niveaux national et régional, le nombre annuel de décès dus au cancer du col utérin va doubler dans la région MENA d'ici à 2040, pour atteindre près de 16 000 décès par an.»
Les vaccins souvent incriminés
Au Maroc, où le vaccin contre le VPH n'a pas encore été mis en œuvre dans le programme national de vaccination, 2 465 femmes sont décédées en 2018 des suites du cancer du col de l'utérus, d'après la carte interactive. L'incidence était de 3 388 cas de cancer du col utérin détectés, l'année dernière. Le taux de décès est en moyenne de 12,6 pour 100 000 femmes.
Pour Mounir Bachouchi, l'augmentation des décès lié à ce cancer, au Maroc en tout cas, s'explique également par une réticence à la vaccination. «D'abord au niveau du corps médical, qui n'est lui-même pas toujours bien informé. Autour de la vaccination, et de manière générale, il y a énormément de fake news qui incriminent le vaccin dans la survenue d'un certain nombre de maladies auto-immunes et de complications pas toujours prouvées», déplore l'oncologue.
«Cette résistance au niveau du corps médical est très dommageable. Il n'est pas rare d'entendre des médecins tenir des discours négatifs sur la vaccination sans justification et sans base scientifique.»
Mounir Bachouchi
Il y a bien aussi une résistance auprès des familles, «qui imaginent que leurs enfants n'ont aucun rapport sexuel», ajoute notre interlocuteur. Or les condylomes vénériens et les verrues génitales que présentent parfois certains jeunes «ne sont pas là par hasard».
Mounir Bachouchi souligne également la nécessité de mettre en place des programmes d'éducation sexuelle pour permettre aux jeunes de «prendre conscience que certaines pratiques les exposent à des maladies qui peuvent être graves à plus ou moins long terme». Sans compter les répercussions sociales et psychologiques pour les femmes atteintes de ce cancer. «Cela sous-entend qu'elles ont été exposée à un virus et, aux yeux de la société, qu'elles ont des partenaires multiples, ce qui n'est pas toujours le cas. Au contraire, c'est souvent le mari qui a des partenaires multiples et qui ramène le virus à la maison», rectifie Mounir Bachouchi.
Enfin, le traitement de ces cancers, s'il n'est pas initié à temps, peut aboutir à des chirurgies «relativement délabrantes» pouvant aller jusqu'à l'ablation du col de l'utérus. «Vaccins ou pas, les femmes ne sont pas dédouanées de faire des frottis et de se soumettre à des dépistages précoces», préconise l'oncologue.


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