Il y a quelques jours, plusieurs médias ont rapporté que des étudiantes avaient été blessées lors d'un bizutage à l'Ecole nationale de l'industrie des mines (ENIM), ce que l'administration et plusieurs étudiantes démentent. Dans nombre d'établissements de l'enseignement supérieur, la rentrée s'annonce par l'accueil des nouveaux arrivants par les anciens étudiants, dans le cadre d'une journée d'intégration ou de bizutage. Mais cette journée aurait mal tourné, à l'Ecole nationale de l'industrie des mines, selon certains médias. En effet, Hespress, Le360 et Kifach ont rapporté une rixe qui a commencé par un échange verbal tendu, pour finir par la blessure de deux étudiantes. Sur les réseaux sociaux, l'information a eu une telle ampleur que la vidéo présentée comme étant celle du bizutage qui aurait mal tourné est devenue virale. L'affaire a même été politisée par le biais du groupe du Parti authenticité et modernité (PAM), qui a adressé une question écrite au ministre de tutelle à ce sujet. Mais contacté par Yabiladi Mustapha Oudghiri, directeur de l'ENIM à Rabat, a démenti ces informations. Il indique qu'elles sont «totalement à côté de ce qui s'est passé, d'autant plus que la vidéo montre une rixe entre des filles, dont des étudiantes de l'ENIM mais hors des murs de l'école». Que s'est-il réellement passé ? En effet, le directeur de l'institution nous affirme que «la jeune fille en question est en bonne santé et a rejoint les banc de l'école normalement». «Je ne vois pas de quel racisme ou régionalisme on peut au sein d'une institution où les étudiants de différentes régions se côtoient paisiblement», répond-il aux différentes accusations parues dans les médias. «Le bizutage est interdit à l'école, leurs auteurs sont soit traduits en conseil de discipline, soit en le renvoyant définitivement.» Mustapha Oudghiri Pour sa part, Nabil En-Nouini, président de l'association des ingénieurs de l'ENIM, a déclaré à Yabiladi qu'il s'agissait d'«une jeune fille de l'établissement en première année, de sa sœur externe et d'une autre étudiante». «Une altercation s'est déroulée à l'extérieur de l'établissement, alors que les rituels du bizutage consistent souvent en des activités culturelles et de loisirs, visant à intégrer les nouveaux étudiants aux anciens», nous explique encore l'étudiant. Contactée par Yabiladi, une autre étudiante de l'ENIM affirme qu'«il existe un bizutage mais ce n'est pas violent chez les filles et celles impliquées dans ce qui s'est passé sont d'ailleurs des externes». «Les filles se sont disputées en dehors de l'école et la rixe a rapidement mal tourné. Les deux étudiantes de l'Ecole nationale de l'industrie minérale frappées ont déposé plainte». Dans ce sens, les étudiants ont réagi par la publication d'un communiqué à propos de «faits qui ont mal tourné entre une étudiante en troisième année, une nouvelle venue et sa sœur qui est externe, ce qui a rapidement pris des dimensions exagérées sans lien avec ce qui s'est réellement passé».