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Maroc : Un centre d'appel Free en grève
Publié dans Yabiladi le 03 - 04 - 2012

Depuis le 22 mars dernier, l'image de marque de Free en prend un coup. Les salariés du centre d'appel marocain de la société de téléphonie mobile revendiquent davantage de droits sociaux.
Plusieurs employés du call center marocain Total Call, filiale du groupe Iliad (maison-mère de Free Mobile) sont en grève. La raison : ces salariés dénoncent, depuis deux semaines environ, des conditions de travail «difficiles» et «stressantes». Aujourd'hui, ils refusent de se soumettre à ce qu'ils appellent de la surexploitation humaine. «Même pour aller uriner, nous devons demander l'autorisation, laquelle est parfois refusée si le flux d'appels est trop important», déclare Abderrahmane Seghir, vice-président du bureau syndical de la société, à Challenge.Fr.
Aussi, comme l'exige la direction de Total Call, ces employés doivent-ils relever un défi de haut calibre: répondre à pas moins de deux millions d'abonnés et satisfaire toutes leurs demandes. Face à ce constat, les grévistes crient à l'abus en mentionnant que le salaire reste inférieur en comparaison avec les services qu'ils offrent.
4000 DH de fixe et 4000 de variable, tel est le salaire offert par la société française à ses employés marocain. S'il est connu que la délocalisation fait le bonheur des sociétés étrangères en Afrique vu la main d'œuvre bon marché, cette dernière est loin de s'en réjouir. En effet, pour atteindre le salaire mensuel de 8000 ou 6000 dirhams, bon nombre de salariés se voit obligé de décupler les chiffres de vente, voire de travailler, parfois, au-delà de 45 heures par semaine. Soit presque 10 heures de plus que la moyenne légale hebdomadaire en France.
L'acharnement des Marocains ferait des cadeaux aux Français
A titre de rappel, l'opérateur Free permet à ses abonnés en France une offre d'une heure de communication et d'une soixantaine de SMS à 2 euros seulement. «Les grévistes marocains se demandent par quels moyens Free peut réduire ses coûts à ce point. L'intensification du travail de ses opérateurs marocains et le refus d'augmenter leurs salaires serait même une partie de la réponse», ironise le site Mamfakinch.com.
Exploités, puis abusivement licenciés !
Si certains croient dur comme fer en la légitimité de leurs revendications salariales, d'autres craignent le licenciement. Sur 1700 employés salariés de Total Call, 175 cas de mises-à-pieds effectués seraient «abusifs». «Nous avons créé un bureau syndical affilié à l'UMT (Union Marocaine du Travail) mais Total Call fait comme si nous n'existions pas. Plusieurs représentants syndicaux sont menacés de licenciements. Nous ne comprenons pas pourquoi la direction fait la sourde oreille. Dans l'immédiat, nous devons faire face à 175 licenciements abusifs. Il s'agit de salariés qui ont dû s'absenter pour des raisons urgentes (maladie ou accident d'un proche, par exemple) et qui n'ont pas pu respecter le délai d'une semaine pour prévenir d'une absence...», témoigne Abderrahmane Seghir.
A ce jour, les grévistes promettent d'aller jusqu'au bout de leurs revendications et de ne pas lâcher prise. De son côté, Total Call continue de faire la sourde oreille. Contactés par nos soins, des responsables de ce centre d'appel refusent catégoriquement de se prononcer sur la question.
Les salariés de Total Call ne sont, toutefois, pas les seuls à se plaindre. Alors que se tient en ce moment, à Paris, le Salon des professionnels des centres d'appel, des centrales syndicales françaises organisent, à Saint-Denis, en banlieue parisienne, un colloque international des syndicats des salariés des centres d'appel. L'occasion de dénoncer les mauvaises conditions de travail, les pressions psychologiques et les salaires trop bas.
Présent sur place et interrogé par RTL, Imad Zeriou, représentant du syndicat marocain UGTM, dénonce un certain mépris: «Il y a des employés qui ne connaissent leurs collègues que par leurs pseudonymes. Jean-Michel, Jean-Marie et on en passe. Cela ne sert à rien de continuer ce mensonge. Parce que le client français sait que les centres d'appel français sont délocalisés», remarque-t-il.
Les salariés de Total Call ne sont, toutefois, pas les seuls à se plaindre. Alors que se tient en ce moment, à Paris, le Salon des professionnels des centres d'appel, des centrales syndicales françaises organisent, à Saint-Denis, en banlieue parisienne, un colloque international des syndicats des salariés des centres d'appel. L'occasion de dénoncer les mauvaises conditions de travail et les salaires trop bas.


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