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Maroc : La contrefaçon n'épargne pas le secteur de l'art
Publié dans Yabiladi le 12 - 04 - 2012

Au Maroc, la contrefaçon ne touche pas seulement les sacs à main ou encore les vêtements de luxe mais également le marché de l'art. En l'espace de quelques semaines, de fausses peintures d'artistes marocains ont été découvertes juste avant leur vente aux enchères. Les professionnels du marché sont inquiets de voir que de plus en plus de faux tableaux circulent sur le marché. Les explications.
Coup dur pour le marché de l'art marocain. Des tableaux contrefaits du peintre marocain Hassan El Glaoui ont été découverts tout récemment alors qu'ils devaient être vendus aux enchères chez Marauction, une maison de ventes aux enchères à Casablanca, a rapporté hier l'Economiste. Les faux tableaux ont donc été retournés chez la personne qui les avaient déposés à la vente pour les faire vérifier. Si ces tableaux sont vraiment des faux, ils seront détruits.
C'est ce qui s'est passé également pour une peinture de Mohamed Melehi. Le tableau avait été vendu 60 000 dirhams lors d'une vente aux enchères chez la Compagnie marocaine des œuvres et objets d'art (CMOOA) à Casablanca. Néanmoins, la maison aux enchères a ensuite bloqué la vente lorsqu'elle a appris que c'était un faux. Le tableau a été détruit en présence de Melehi. Une situation qui a crée la colère de l'artiste. «Des marchants proposent des œuvres en rejetant toute responsabilité et toute réclamation concernant la véracité et l'authenticité des œuvres présentées», avait-il déclaré.
Chercher le vrai du faux
La découverte de ces faux tableaux inquiète sérieusement les professionnels de l'art. En premier lieu, les maisons de ventes aux enchères qui vont devoir redoubler d'effort pour mieux vérifier les objets d'art qu'ils vendent. «Bien sûr que cela nous inquiète. La contrefaçon des tableaux d'art a toujours existé au Maroc. C'est à nous de vérifier l'authenticité de l'œuvre. Lorsque les artistes sont encore vivants, on les contacte pour qu'ils vérifient leur œuvre. Mais s'ils sont décédés, des experts qui ont connu l'artiste ou qui connaissent sa technique interviennent pour la vérifier», explique à Yabiladi Miriam Choukri de la maison aux enchères Eldon and Choukri Auctionners à Casablanca. Encore faut-il que l'expert qui va vérifier l'authenticité de la toile soit honnête. Le syndicat marocain des artistes plasticiens a précisé à l'Economiste que même certains experts très connus acceptaient de l'argent pour délivrer des certificats d'authenticité sur de faux tableaux. Difficile pour un collectioneur de s'y retrouver.
Le marché de l'art n'est pas un commerce !
Selon un consultant d'art international marocain qui a souhaité gardé l'anonymat, si la contrefaçon des œuvres d'art s'est répandue au Maroc, c'est parce que le secteur est à la base mal organisé et que la recherche du profit a pris le dessus sur l'amour de l'art. «Certains professionnels veulent gagner rapidement de l'argent et ils en oublient l'éthique. Le marché de l'art n'est pas un commerce, il faut avoir de solides connaissances pour se lancer dans ce secteur», lance-t-il.
«Le problème aujourd'hui c'est que nous avons au Maroc des maisons d'enchères qui restent locales et qui sont complètement coupées de l'international. Par conséquent, nous n'avons pas les mêmes standards de qualité qu'une grande maison de ventes aux enchères telles que Christies par exemple qui va garantir derrière, l'authenticité de l'œuvre grâce à ses experts réputés et sérieux. Ce problème de contrefaçon empêchent les collectionneurs internationaux de s'intéresser au marché marocain parce qu'ils craignent de se faire avoir lors d'achats de tableaux.», poursuit-il.
«De plus, vous avez certains professionnels qui possèdent une maison de ventes aux enchères, une galerie d'art et en plus ils sont également critique d'art. C'est dangereux. Ca pose un réel problème de neutralité et d'objectivité parce que ces personnes contrôlent tout de A à Z. Ce qui veut dire qu'ils peuvent fixer le prix d'une oeuvre d'art comme ils le souhaitent et le gonfler par la même occasion, mais aussi d'en faire la promotion. Malheureusement, on en oublie l'essentiel : les artistes marocains et leurs œuvres d'art qu'il faut absolument protéger.», conclut-il.


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