Mondial 2030 : Coup de projecteur sur les retombées socio-économiques et culturelles    CAN-Futsal Maroc2024. Les Marocains et les Angolais en finale    Signature à Rabat d'un mémorandum d'entente entre les ministères publics marocain et russe    Organisation des Etats américains : Amrani présente la vision Sud-Sud prônée par le Maroc    Australie : Ramzi Boukhiam s'illustre dans le Championship Tour 2024 de surf    Fez police arrest suspect in tourist scam    Tanger : Interpellation de trois individus pour trafic de drogue    Frais de scolarité : les parents affaiblis par les retombées de l'inflation, crient leurs inquiétudes    Covid-19 : Onze nouveaux cas et un décès    Morocco's Royal air forces rescue 12 migrants stuck on cliff near Laayoune    Polisario rejected truce proposal in Ramadan, MINURSO head says    Sahara : les positions constantes et positives du Libéria consolident les relations bilatérales, se félicite Nasser Bourita    Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique : la sécurité alimentaire cristallise le débat    Zinedine Zidane va-t-il rejoindre le Bayern Munich? Les paris sont lancés    Botola D1/ J27: Sans RCA-RSB reporté    Aéronautique : le Maroc engagé à soutenir le développement des compétences    Transparence et accès à l'information, valeurs cardinales entreliées, dit Omar Seghrouchni    Salon du livre : 743 exposants de 48 pays attendus, l'Unesco invitée d'honneur    Les entreprises portugaises veulent profiter du Mondial 2030 pour investir le marché marocain    Migration: la conférence régionale de l'Afrique du Nord salue l'engagement fort de Sa Majesté le Roi dans la mise en œuvre de l'Agenda Africain*    RAM lance un appel d'offres pour l'achat de nouveaux avions    Fortes pluies et rafales de vent samedi au Maroc, les automobilistes appelés à la prudence    A Washington, Mme Fettah met en avant les réformes engagées au Maroc sous le leadership de SM le Roi    Décès de l'artiste égyptien salah saadani    Parlement : Noureddine Mediane déchu de la présidence du groupe Istiqlal    Le roadshow américain de l'ONMT boucle sa tournée à New York    Stress hydrique : Agir aujourd'hui pour un avenir durable    Capacité future à épargner : perception pessimiste des ménages    Netflix au sommet du streaming avec près de 270 millions d'abonnés    Fortes averses : les usagers des routes appelés à faire preuve de prudence    La Chambre des représentants tient lundi une séance plénière pour le parachèvement de la composition de ses organes    Russie: Un bombardier stratégique s'écrase dans le sud    La Fondation BMCI, en partenariat avec la Galerie 38, lance l'exposition « Vogue »    Les autorités algériennes empêchent la RS Berkane de rentrer au Maroc    Décès de l'acteur égyptien Salah El-Saadany    Marché britannique/ Conseilsau voyage : plus de peur que de mal    Burundi. Les inondations déplacement 100.000 personnes    Données personnelles : la CMR adhère au programme « Data Tika » de la CNDP    Un missile israélien frappe l'Iran, selon des responsables américains (Médias)    Tunisie: Deux terroristes arrêtés à la frontière avec l'Algérie    La Croisée des Chemins et l'héritage d'Abdelkader Retnani    Réguler la distribution pour surmonter la crise de l'édition    L'Ecriture et le Temps : Une réflexion au cœur du Salon Maghrébin du Livre    Le Sommet Corée-Afrique au cœur d'une réunion entre Nasser Bourita et la vice-ministre coréenne des AE    CAN Futsal Maroc 24 / Demi-finales , aujourd'hui: Matchs ? Horaires ? Chaînes ?    Europa Conférence League / Quarts de finale : El Kaâbi et El Arabi également en demi-finale !    La SNRT forme des étudiants aux métiers de la réalisation et la scénographie    Le baron de la drogue, Taghi, fait fuir la princesse héritière néerlandaise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Kamal Chibli, le trait d'union entre le Maroc et Ségolène Royal !
Publié dans Agadirnet le 15 - 02 - 2007

Large tour d'horizon de la politique française avec Kamal Chibli, assistant du président au Groupe parlementaire du parti socialiste au Sénat et surtout, membre du «staff» de Ségolène Royal.
Kamal Chibli, le trait d-Yabiladi : Vous êtes pleinement engagé dans la campagne présidentielle. Qu'est-ce qui vous a poussé à donner autant de votre personne ?
- Kamal Chibli : Ce qui me pousse à continuer dans cette démarche, c'est de mettre un coup d'arrêt à cette politique sécuritaire, d'exclusion et de libéralisme qui a plongé notre pays dans une grande souffrance. J'ai envie de redonner de l'espoir aux français, de leur montrer qu'un monde meilleur est possible. Je veux contribuer à la réinstallation d'un climat de confiance dans notre territoire. En pensant à l'avenir, je pense aux nouvelles générations et j'ai envi de leur laisser un monde meilleur. Pout toutes ces raisons, dont les responsables sont les politiques de droite menées depuis 2002, je veux m'engager. Je partage cette vision de notre société qui a pour but d'associer nos concitoyens aux décisions qui les concernent. Je pense que de façon générale, il faut que l'on mette le citoyen au centre de nos préoccupations car cela est essentiel pour le maintien de notre démocratie.
- Que pensez-vous de la physionomie de la campagne. Votre candidate semble «patiner» alors que «Sarko» poursuit sa montée en puissance ?
- La campagne évolue tous les jours en fonction de l'actualité. Il n'y a pas si longtemps, c'était Ségolène Royal qui était au devant des projecteurs et les médias la portaient très haut alors que Nicolas Sarkozy lui, subissait la pression concernant le manque de démocratie au sein de son parti. Les différentes tensions entre les Chiraquiens et les Sarkozystes ont montré aussi les difficultés de l'UMP à se rassembler. Bref, tout cela pour vous dire qu'il reste encore 3 mois de campagne, c'est long alors ne nous focalisons pas sur l'actualité des médias. La télévision devrait plus se focaliser sur le fond plutôt que sur des bagarres d'appareils qui ne font que desservir la politique et par définition l'enjeu des présidentielles.
- Néanmoins, force est de reconnaître que Ségolène Royal a du mal à passer la vitesse supérieure, non ?
- Pas du tout. On est au mois de février et les élections se dérouleront le 22 avril 2007, il reste encore 3 mois de campagne. Il ne faut pas bousculer les échéances, il y a un temps pour tout. La démarche qui a été adopté, c'est de consulter d'abord les français sous forme de réunion participative en leur donnant la parole, ce qui dérange certainement l'UMP qui n'a jamais su le développer au sein même de son parti.
Elle a réinventé la façon de faire de la politique, elle a mit les citoyens au cœur du projet. A la mi-février Ségolène Royal annoncera des mesures concrètes qu'elles comptent proposer aux français pour les 5 prochaines années. Alors ne soyons pas impatient et n'essayons pas de "parasiter" sa démarche novatrice.
- Comment expliquez-vous que dans les quartiers, banlieues, la candidate PS ne jouit pas d'une grande côte de popularité ? Face au «tout sauf Sarko», exprimé ici et là, le «tout pour Ségo» n'est pas scandé ?
- Je vous reprends, c'est effectivement un « tout sauf Sarko », autant dans les quartiers populaires que dans les 80% de nouveaux inscrits sur les listes électorales. Mais cela ne veut pas dire qu'ils voteront Ségolène Royal, certes. C'est pour cela que nous avons encore du travail qui nous attend dans les quartiers. Il faut convaincre toutes ces populations que la gauche à des solutions concrètes à proposer à leurs problèmes, qu'elle est là pour mettre les quartiers en mouvement et qu'elle veut valoriser la majorité des personnes et des acteurs qui y vivent.
- Faisant partie de sa «garde rapprochée», ce constat vous alarme-t-il ?
- Ce constat ne m'alarme pas, au contraire il me réconforte dans le sens où les habitants des quartiers populaires ont comprit que Sarkozy n'était pas la solution pour résoudre leurs problèmes et ils font comme moi le bilan de 5 ans d'un gouvernement de droite.
Il y en a assez. Assez de stigmatisation. Assez de provocation. Non, tous les habitants des banlieues ne sont pas des racailles, non la solution n'est pas le Karcher. Assez de renoncement et d'abandon. Car il est bien là le problème. La banlieue a été abandonnée par la droite au pouvoir. Comment vivre sur un territoire où l'on retire les services publics, où l'on laisse partir en lambeau le tissu associatif et économique.
- Peut-on avoir un avant goût sur les pistes de réflexion explorée par la direction de campagne pour convaincre les quartiers?
- Ségolène Royal propose d'utiliser les forces vives des quartiers, cette richesse culturelle et ce lien social. Elle a réaffirmé sa position et ces idées lors du meeting sur la jeunesse à Grenoble le 2 Février dernier. Il faut utiliser nos leaders associatifs, nos jeunes et moins jeunes qui ont envie de bouger dans le bon sens et leur donner un vrai avenir. Voilà la stratégie que nous allons opérer sur ces bassins de vie.
- «Ségo» a annoncé la présentation de son programme le 11 février dernier. Qu'est-ce qui figure au rayon des propositions concrètes pour les jeunes issus de l'immigration ?
- Ségolène Royal ne prône pas la répression pour la répression, elle ne propose pas l'immigration choisie et bien d'autres encore contrairement à M. Sarkozy. Elle propose tout l'inverse, elle dit qu'il faut arrêter de parler de 1ère, 2ème ou de 3ème génération, ils sont tous de France, ils sont simplement français. Elle défend également la diversité comme une force et une richesse pour le territoire. Elle veut faire le combat aux inégalités sociales et aux discriminations de tous genres. Rien n'est plus scandaleux en 2007 que de constater que des jeunes diplômés reviennent dans leurs quartiers sans espoir de travail car ils n'ont pas le prénom qu'il faut. Ils ont fait les mêmes écoles, joué dans les mêmes clubs, eu les mêmes rêves de mômes. Il faut tous ensemble lutter contre toutes ces inégalités et ces discriminations. C'est un combat collectif. Il ne faut plus parler d'intégration car ils sont de France, ils sont simplement français.
N'oublions pas que " la jeunesse black, blanc, beur n'est pas un problème mais une partie de la solution ".
- Dans vos rangs, vous comptez des élus et responsables qui pourrait convaincre les «beurs» à voter PS, je pense à Malek Boutih, ancien président de SOS Racisme, par ailleurs étrangement silencieux….
- Je pense que chacun doit rester à sa place. Moi je connais beaucoup d'élus et des hauts responsables qui font un très gros travail sur le terrain. Ils ne sont certes pas toujours en lumière ou en tête d'affiche du parti, mais ils existent. Ils essaient de faire évoluer les choses dans le bon sens. Vous avez également un bon nombre de candidats aux élections législatives qui sont issus de l'immigration et qui se battent au quotidien pour gagner leurs prochaines échéances. Effectivement vous parlez de Malek Boutih, moi je préfère parler de ces personnes et leur rendrent hommage. Certains ont des parcours exceptionnel et demain, c'est eux qui nous représenterons à l'assemblée nationale.
- Que vous inspire la nomination de Rachida Dati comme porte-parole de Nicolas Sarkozy ?
- Je n'ai pas grand-chose à dire si ce n'est que je suis content pour elle, de plus elle est marocaine. Je pense qu'on a besoin de tout le monde et dans tous les partis même si je trouve dommage qu'une fille de cette qualité et adhéré aux idéaux de Sarkozy.
- Au Maroc, on vit au rythme da la campagne présidentielle française. Si «Sarko» compte des soutiens en haut lieu, il n'en serait pas de même pour «Ségo». Une visite au Royaume est-elle prévue dans son agenda ?
- Avec un groupe d'amis, nous venons de lui faire cette proposition. Elle n'a pas encore répondu favorablement à notre invitation mais nous avons encore de l'espoir pour finaliser ce projet. Ségolène Royal a des soutiens au Maroc, je vous rappelle que le gouvernement actuel est de gauche et à majorité socialiste. J'ai cru comprendre par la presse que les marocains avaient un bon sentiment sur la candidate socialiste. En même temps Sarkozy n'est pas si plébiscité que cela par le peuple marocain, vous me direz au vu de sa volonté d'afficher haut et fort sa politique de l'immigration choisie. Il veut appauvrir ces pays et notamment le Maroc de leurs richesses intellectuelles en choisissant les élites. Et contrairement à Nicolas Sarkozy, le meilleur moyen de lutter contre l'immigration clandestine c'est de donner un vrai avenir aux populations qui vivent dans ces pays. Voila les idées de gauche portées et soutenues par Ségolène Royal et le parti socialiste.
- Pour finir, une question plus personnelle. Quel est le véritable sens de votre engagement politique ?
- Mon engagement politique est basé sur mon histoire, autant sur mes origines que sur mon parcours associatif. Je crois beaucoup à la rencontre et à l'échange qui sont la richesse de notre société. Je privilégie le lien social et le mieux vivre ensemble. Les français ont besoin d'écoute et non qu'on leur fasse peur!
Comme dit Ségolène Royal «la société a changé, le monde a changé, alors la politique doit changer».
Blog de Kamal Chibli : www.kamelchibli.com


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.