Air Canada annule tous ses vols, y compris vers le Maroc, à partir de samedi    CHAN 2024 : Le groupe D toujours indécis    Chefchaouen: L'incendie de forêt à Derdara circonscrit    Diaspora marocaine : L'IMR mise sur l'exploitation du digital pour réduire la fracture géographique    Maroc-France : Une délégation de la Chambre de commerce de Montpellier se rendra à Dakhla à l'automne    Exportations: La pomme de terre marocaine retrouve des couleurs    Alerte météo : Averses orageuses et vague de chaleur avec chergui, de vendredi à lundi    Population carcérale : Plus de 100.000 personnes détenues dans les établissements pénitentiaires    Les produits de la mer commercialisés en repli de 3% à fin juillet    Maroc: les réserves de change dépassent les 45 milliards de dollars    Le fonds panafricain MPEF IV poursuit ses placements au Maroc    Maroc : Les permis d'habiter ne seront délivrés qu'à la fin des travaux    France : Une salle de prière musulmane visée par une tentative d'incendie en Côte-d'Or    Sahara : Après les succès diplomatiques, le Maroc met en avant l'économie    South African President Ramaphosa intensifies support for Polisario Front on African stage    Cannabis légal : L'ANRAC dirigera une mission B2B à Amsterdam    Sahara : John Bolton cuestiona la MINURSO    CHAN 2024 : Une finale Maroc-RDC dimanche prochain    HB Mondial U19 : Premier succès des Lionceaux    L'humeur : Un espace verdoyant amoché par un théâtre    Cheb Khaled, l'êtoile algérienne du Raï, épaté par le Moussem Moulay Abdallah Amghar    Canada: la Chambre des communes cible d'une cyberattaque    La récupération d'Oued Eddahab, une étape empreinte des plus nobles valeurs patriotiques    Brésil : exportations de viande au plus haut malgré les tensions avec les Etats-Unis    Brésil : Bolsonaro nie son rôle dans les événements du 8 janvier 2023 et demande son acquittement    Air Canada : vols annulés dès samedi faute d'accord avec le personnel navigant    Etats-Unis : 26 millions USD offerts pour capturer les chefs des "Cárteles Unidos"    Plan de Netanyahou: l'Etat d'Israël contre le monde et contre lui-même    Les prévisions du vendredi 15 août 2025    Les températures attendues ce vendredi 15 août 2025    Afrique du sud : Ramaphosa mobilise les siens pour briser l'isolement du Polisario    Sahara : John Bolton se prononce sur l'avenir de la MINURSO    Rabat accueille la première édition d'«Africa Shield» consacrée à la lutte contre la prolifération d'armes de destruction massive    Barça: l'absence longue durée de Ter Stegen validée par la Liga    Sektioui: Nous étions avides de victoire    Pékin achève la première répétition générale des célébrations du 80e anniversaire de la victoire du peuple chinois pendant la Seconde Guerre mondiale    Après la rencontre de l'Alaska, un sommet trilatéral avec Zelensky sera « très important » pour un accord sur l'Ukraine    DST du Maroc... Héros de l'ombre et artisans de la sécurité dans le silence    En Alaska, Trump et Poutine discuteront "en tête-à-tête" de l'Ukraine, selon Moscou    Moussem Moulay Abdellah Amghar : La "tbourida féminine" séduit le public    La Tbourida au cœur du dialogue citoyen    Après la victoire du PSG en Supercoupe de l'UEFA, Hakimi devient le joueur maghrébin le plus titré de l'histoire    Soufisme au Maroc : Surprenant retournement à la tête de la tariqa Boutchichya    Mohammed Ihattaren se relance au Fortuna Sittard    Le Maroc classe la demeure historique Dar El Haj Thami El Mezouari El Glaoui au patrimoine national    Tourisme en images – EP3. Les immanquables de Marrakech-Safi    L'ambassade de Chine au Maroc félicite le Marocain Saïd Oubaïa pour sa médaille d'or en karaté aux Championnats du monde 2025 à Chengdu    Salon du livre de Panama : Inauguration du pavillon du Maroc, invité d'honneur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Espagne : Le marché du travail passe sous le pouvoir du patronat
Publié dans Albayane le 14 - 02 - 2012

La nouvelle réforme du marché du travail, approuvée par décret-loi vendredi dernier par le conseil des ministres d'Espagne, est promulguée, 24 heures plus tard au Bulletin Officiel de l'Etat (BOE) pour la rendre immédiatement exécutoire et placer travailleurs et syndicats devant le fait accompli. Sans passer par le parlement, où le gouvernement s'appuie sur la majorité absolue dont jouit son parti (Parti Populaire), le nouveau texte constitue un coup dur pour les droits de la classe laborieuse acquis à petits pas depuis la restauration de la démocratie en 1978. Elle inaugure aussi une nouvelle ère où l'entrepreneur bénéficie d'une large marge de manœuvre pour pouvoir restructurer son entreprise du fait qu'il pourra recourir au licenciement à un coût plus bas d'un employé titulaire. Désormais, en cas de rescision d'un contrat indéfini, le travailleur aura droit à une indemnisation avec seulement 33 jours par an d'exercice au lieu de 45 jours appliqués jusqu'à samedi dernier. En cas de restructuration de l'entreprise pour des motifs économiques (baisse d'activité et de facturation par exemple), le travailleur licencié aura uniquement droit à une indemnité de 20 jours par an d'exercice.
La nouvelle réforme crée par ailleurs un nouveau contrat indéfini pour les entreprises de moins de 50 employés en vue de renforcer l'engagement des jeunes pour une période d'un an. Celles-ci pourront bénéficier d'une réduction fiscale de trois mille euros lorsqu'elles engagent un travailleur de moins de 30 ans pour son premier emploi. La réforme encourage l'engagement des jeunes de 16 à 30 ans pour un contrat indéfini durant trois ans en accordant à l'employeur une bonification allant de 3.600 à 4.500 euros en cas d'engagement de chômeurs de longue durée âgés de plus de 45 ans. Outre ces normes, la réforme crée un compte de formation pour chaque travailleur, renforce le rôle d'intermédiation des entreprises du travail saisonnier, régule pour la première fois le télétravail, modifie le contrat stable à temps partiel, la formation et l'apprentissage. Elle va également obliger les chômeurs touchant une indemnité d'effectuer des services d'intérêt général au profit de la communauté.
Bien entendu, l'approbation de cette réforme n'est pas passée inaperçue du fait que les centrales syndicales, Commissions Ouvrières (CC.OO) et Union Générale des Travailleurs (UGT), ont annoncé, dimanche, d'unir les forces pour exprimer leur rejet de ce décret-loi. Elles ont critiqué l'attitude du gouvernement qu'elles accusent d'avoir opté pour le système de licenciement comme « unique voie pour affronter la crise » du marché du travail et le problème de chômage. Elles ont par ailleurs mis en garde contre le fait que la nouvelle réforme risque de provoquer six millions de chômeurs. Pour cette raison, elles n'ont pas écarté la possibilité de faire un recours près la justice contre certains aspects de cette réforme qu'elles qualifient d'inconstitutionnels ou discriminatoires.
Il existe des raisons qui incitent à organiser une grève générale «mais il faut d'abord voir comment va réagir la société », ont signalé les centrales syndicales. Toutefois, CC.OO et UGT ont invité à des mobilisations à partir du 19 février pour que les masses puissent manifester leur attitude à l'égard de la réforme du marché du travail. Pour le secrétaire général des CC.OO, Ignacio Fernandez Toxo, il s'agit d'une «réforme radicale imposée par le Fonds Monétaire International, la Banque Centrale Européenne, l'Allemagne et la France, et elle est écrite par la Confédération Espagnole des Organisations d'Entreprises».
Dans le volet relatif au licenciement de travailleurs, le gouvernement s'appuie sur des expériences tentées dans d'autres pays européens où la rescision d'un contrat de travail revient beaucoup plus économique pour l'entrepreneur. La législation espagnole aspire à s'aligner sur la tendance générale en cette matière.
En repassant les différentes situations en Europe, aucun pays ne prévoit une indemnisation aussi élevée que celle appliquée en Espagne qui prévoit 45 jours par travailleur avec un maximum de 42 mensualités en cas de licenciement. En Allemagne, par exemple, cette indemnisation ne peut aller au-delà de 18 mois de salaire.
D'autant plus, les entreprises allemandes élaborent des plans sociaux pour les travailleurs en cas de rescision de contrat. En France, il existe aussi des compensations pour la même situation. Par contre, en Suède, pays qui se distingue par la meilleure couverture sociale, ne prévoit pas d'indemnisation pour licenciement mais les difficultés pour congédier un travailleur sont beaucoup plus grandes.
La réforme du travailleur inaugure une nouvelle ère de relations entre le travailleur, le syndicat et le patronat mais pour le moment, la question du chômage déborde tout type de conjectures.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.