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Journée internationale de la femme : Le travail à temps, une option féminine en Espagne
Publié dans Albayane le 08 - 03 - 2012

Il ressort de toute étude sur le travail à temps partiel en l'Espagne que cette modalité est une option féminine. Cette constatation s'appuie sur des statistiques et enquêtes empiriques et les résultats des analyses de la situation du marché du travail.
Jusqu'à présent, ce qui se peut être déduit de toute analyse des données sur l'emploi en Espagne est que les mauvaises conditions professionnelles sont unies aux horaires réduits de travail, retient-on d'une étude parvenue mardi à Al Bayane, qui a été réalisée par l'Observatoire Femme, Travail et Société relevant du Centre d'Etude, de Recherche et d'Histoire des Femmes.
Cette conclusion est corroborée par des données de l'Enquête sur la structure salariale de l'institut espagnol de la statistique (INE) selon laquelle la brèche salariale est très élevée dans les travaux à temps partiel et atteint une moyenne de 18,1% entre hommes et femmes.
Cette modalité de travail est également considérée comme une option féminine, retient la même source. L'incidence sur la main-d'œuvre féminine est associée au besoin de rendre compatibles la vie professionnelle et la vie familiale.
Toutefois, il n'est guère surprenant de relever que les arguments avancés pour accepter un travail à temps partiel (aussi bien au sein des femmes que des hommes) n'est autre que l'impossibilité d'accéder à un travail à plein temps et non les raisons relatives au besoin de concilier les deux vies.
Dans ce contexte, les femmes sont affrontées à d'énormes difficultés comme le signale l'Enquête sur la Fécondité et les Valeurs en Espagne du 21 ème siècle, élaboré par le Centre de Recherches Sociologiques (CIS). A ce titre, 33% des femmes devaient réduire leur activité professionnelle à partir du moment où elles ont des enfants. Parmi les conséquences de cette décision, interviennent les difficultés de promotion ou l'abandon de l'emploi.
En ce qui concerne la situation de la femme en Espagne, à la veille de la célébration du 8 mars, il est intéressant de signaler qu'en 2011, la population féminine en âge de travailler (autochtones et étrangères), a augmenté de 0,2% alors que la population masculine a diminué de 0,23%. Parallèlement, le nombre de femmes occupées s'est réduit de 2,4% et celui des hommes de 3,96%.
Toutefois, le nombre de femmes en chômage a augmenté de 13,12% contre 11,58% pour les hommes durant la même période.
Ceci signifie que le taux d'activité de la population en âge de travail masculine (81,4%) est supérieur de 13,39 points à la féminine (68,1%) bien que la population active féminine continue d'augmenter plus que la masculine. En relation avec le marché du travail au quatrième trimestre de l'année dernière, le taux d'emploi des femmes se situait à 52,05% face à 62,99% pour les hommes. Parallèlement, le taux de chômage féminin était de 23,46% face à 22,62% pour les hommes.
La brèche en termes d'emploi n'a guère diminué et consacre les inégalités entre femmes et hommes.
En rapport avec le marché du travail, 75,98% des personnes occupées à temps partiel en Espagne sont des femmes.
D'ailleurs, seuls 6,02% du total des hommes occupés le sont en temps partiel alors que ce pourcentage atteint 23,34% du total des femmes occupées. En ce qui concerne la répartition par secteurs et activités de l'emploi à temps partiel, 92,35% des femmes et 79,96% des hommes exercent dans le secteur des services. Au moins 90% des contrats de travail à temps partiel en Espagne sont conclus dans ce secteur.
En détail, il y a dans l'agriculture une différence de 12,2 points dans les taux par sexe, 11 points dans l'industrie, 21 dans le secteur du bâtiment et 15,9 dans les services. Selon l'Institut Espagnol de la Statistique, le recours au travail à temps partiel en Espagne se justifie aussi bien pour les femmes que pour les hommes par le fait de n'avoir pas pu accéder à un travail à plein temps.
Ceci signifie que le travail à temps partiel n'est une option pour aucun des deux sexes mais une nécessité bien qu'il affecte plus les femmes que les hommes. Pour les femmes, il y a une deuxième raison qui pèse sur leur choix et elle est liée à l'attention à accorder aux personnes dépendantes (mineurs, personnes âgées et malades).
Pour les hommes, l'assistance à des cours de formation est une deuxième raison qui les pousse à accepter un travail à temps partiel. Les études réalisées sur cette modalité de travail démontrent que les taux de partialité des femmes sont, concernant les niveaux de formation, supérieurs aux taux de partialité masculine enregistrés.
A un autre niveau de comparaison, la partialité est considérablement grande entre la population étrangère et espagnole qui est de 8,3 points supérieure en 2011.
La principale conclusion à tirer du diagnostic exposé par cette étude de l'Observatoire Femme, Travail et Société consiste à relever que le travail à temps partiel en Espagne est une stratégie de conciliation ou une autre forme de discrimination dans l'environnement professionnel pour la femme.
Il s'agit, en fin de compte, d'une modalité d'emploi énormément féminisée, de mauvaise qualité et non volontaire puisque seuls 6% des femmes espagnoles assurent chercher un travail à temps partiel. En temps de crise, comme ceux que vit actuellement l'Epargne, cette modalité de travail ne fait qu'augmenter au plan professionnel entre femmes et hommes.
La dernière enquête sur la structure salariale de 2009 indique que le salaire moyen annuel du travail à plein temps (25.057 euros) était de plus de deux fois supérieur que les gains moyens annuels pour un travail à temps partiel (10.307 euros).
A cette différence, il faut aussi ajouter celle existant entre les gains, de manière générale, des femmes qui représentent 87,8% de ceux des hommes affectés dans la même modalité en Espagne.
La condition de la femme marocaine à Madrid
L'immigrée marocaine installée à Madrid est une femme qui vit dans les mêmes conditions que le reste des étrangères pour être à la fois immigrée, mère mariée (ou célibataire) et travailleuse.
En dépit de la proximité géographique de son pays d'origine, elle s'efforce à s'intégrer par divers moyens dont l'apprentissage de la langue, la participation sociale et la convivialité en partageant les mêmes coutumes et traditions avec les autochtones. Bien qu'elle compte plusieurs années de résidence en Espagne, elle entretient en même temps de forts liens avec le Maroc pour y avoir des parents ou confié l'éducation de ses enfants à des membres de sa famille. Toutefois, les deux tiers du total du collectif féminin marocain à Madrid ne bénéficient ni d'aides ni de prestations sociales d'aucun type, révèle une enquête réalisée en 2010 par l'Association de Solidaire pour l'Intégration socioprofessionnelle de l'Immigré (ASISI participation et convivialité). La quasi-totalité des femmes marocaines compte plus de deux ans de résidence en situation régulière. Cependant, plus de 50% sont en chômage mais celles qui se sont incorporées au marché du travail, exercent dans le service domestique ce qui justifie leur invisibilité pour n'avoir pas de contact direct avec le public. Elles affirment cependant qu'elles jouissent d'un traitement correct de la part de leurs employeurs et clients. Une infirme partie déclare avoir fait l'objet d'insulte, d'un quelconque type de discrimination pour sa race, son costume ou sa nationalité.
Pour préserver la stabilité au sein de la famille, la majorité bénéfice de l'appui de l'époux dans la recherche d'un emploi. L'enquête révèle d'autre part la facilité avec laquelle la femme marocaine réussit à maitriser l'espagnol et communiquer sans grande difficulté avec son entourage. Ceci s'explique par le fait que la majorité d'entre elles ont fini le cycle de l'enseignement secondaire ou universitaire.
Pour exprimer son intégration dans son nouvel environnement social, elle partage avec les espagnols les moments de fêtes locales et encourage ses enfants à élargir le cercle de leurs amitiés avec les natifs. Il n'existe pas cependant une unanimité au sein du collectif féminin marocain quant à la question du mariage mixte. Eu égard à cette situation, la femme marocaine à Madrid affirme être satisfaite de sa résidence en Espagne puisque plus du tiers d'entre elles compte y rester alors qu'un quart pense le contraire. Le reste n'est pas encore décidé à s'y prononcer de manière décisive.
En ce qui concerne les conditions d'insertion professionnelle au marché du travail à Madrid, 59% des femmes interrogées affirment être en chômage et que 42% avoir travaillé au moins trois ans et 21 % moins d'un an. Au total, 66% déclarent avoir exercé une activité rémunérée plus d'un an depuis leur arrivée en Espagne. Toutefois, 12% d'entre elles n'ont eu encore l'opportunité d'y exercer.
Dans sa majorité, le collectif marocain exerce dans le service domestique (55%), dans l'attention aux mineurs (14%) et des personnes âgées (13%). Ces données concordent avec la tendance générale des opportunités offertes aux immigrées au marché du travail en Espagne. Il existe une proportion réduite de marocaines qui exercent dans l'agriculture (4%) alors que 14% se repartissent entre différentes occupations dans le secteur des services (hôtellerie, restauration, activités culturelles, tourisme). Le service domestique a toujours été une niche qui accumule le plus de femmes marocaines et étrangères.


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