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Aznar : le Pépé du Polisario
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 08 - 12 - 2003

Le gouvernement espagnol de José Maria Aznar ne cesse de défendre, contre vents et marées, la thèse du polisario. A l'appui « humanitaire », s'ajoutent les positions politiques. Se voulant juge et partie, Madrid joue désormais la carte de la médiation.
Les formules se succèdent, tout aussi volontairement confuses les unes que les autres, tout aussi plates, mais l'objectif est le même : semer la zizanie. Pays proche, il n'en est pas moins très loin de vouloir accorder ses violons avec ceux de la raison et de ses propres intérêts. Le mot d'ordre est celui de la tension. Au lieu d'une politique où prévaut la valorisation de la proximité géographique entre les deux Royaumes, l'Espagne continue de jouer la carte de la provocation à travers une politique basée sur les sauts d'humeur et les volte-face versatiles à l'égard du Maroc. Pour le polisario, les aides « humanitaires » ne cessent d'affluer. Au nom de la charité chrétienne ou la solidarité humaniste, nourritures, médicaments et couvertures sont régulièrement transférés, doublés d'une aide logistique et technique on ne peut plus conséquente.
Le gouvernement espagnol de José Maria Aznar, qui défend contre vents et marées la soit-disant indépendance du Sahara croyant ainsi soutenir aussi la position de l'Algérie, alors que cette même Algérie n'a d'yeux que pour les tous puissants Etats-Unis, et vice versa, enjeux pétroliers oblige. De quoi fixer des bien positions. En mai 2002, le leader espagnol est même allé jusqu'à demander à Bush de «valoriser les arguments des parties impliquées» et de ne pas se limiter à «écouter seulement la voix de Rabat » à l'heure de la décision sur la question du Sahara. Sous la bénédiction, certes tacite des Américains, le gouvernement Aznar a cherché par tous les moyens à consolider l'axe Madrid-Alger. Une consolidation concrétisée ces dernières années par l'accord d'amitié et du bon voisinage entre les deux parties.
Le gouvernement Aznar, qui semble perpétuer un état d'esprit pour le moins anachronique à l'égard du Maroc joue désormais la carte de la médiatisation. Comme si on pouvait être juge et partie. Membre du Conseil de sécurité, dont il a même eu la présidence à un moment donné, l'Espagne d'Aznar, à la tête du parti de droite Partido Popular a fait des mains et des pieds pour l'adoption du plan Baker II, imposant au Maroc une fausse solution à un réel problème.
Tenant un discours nuancé, édulcoré au point de perdre tout sens, le chef de l'Exécutif espagnol avait affirmé qu'il n'y avait pas de motif pour que son pays change de position sur le conflit du Sahara Occidental et qu'il continuera à soutenir « le Plan de paix onusien en vigueur pour l'organisation d'un référendum ». Au risque de voir les relations marocco-espagnoles se détériorer…à jamais. Entre temps, le Maroc compte ses vrais amis. Allié inconditionnel et non des moindres : la France. Les relations culturelles privilégiées qu'entretient le Maroc avec ce pays, doublées d'un intérêt économique aussi vital que commun donnent des sueurs plutôt froides au voisin du Nord. En témoigne « l'intérêt » qu'avait suscité la dernière visite du président français Jacques Chirac au Maroc au sein du Parti Popular, dont les responsables espagnols sont très conscients des enjeux stratégiques, éclipsant de loin celui de l'Espagne. Ne cachant nullement sa position, le président français avait même déclaré qu'il a mis au fait José Maria Aznar et Abdelaziz Bouteflika du point de vue de la France vis-à-vis du dossier du Sahara, et sa disposition à soutenir le Maroc dans les diverses instances internationales. Au politique s'ajoute l'économique. Le refus catégorique du Maroc de renouveler l'accord de pêche et la conclusion par l'Union européenne et le Maroc du protocole agricole réglant les échanges entre les deux parties et permettant la hausse des quantités de tomates marocaines exportées en Europe renforce la position, et le poids stratégique du Maroc vis-à-vis de l'U.E. Une nouveauté qui n'a pas manqué de déplaire aux Espagnols, qui voient leur rêve mal caché de doter « leurs » îles de Canaries d'un débouché stratégique qu'est le Sahara ou d'une issue vers l'Algérie se dissiper peu à peu.


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