L'écart est passé de 70,8 MMDH en 2019 à 65,5 MMDH en 2020, selon le HCP 1150,7 milliards de dirhams. C'est le volume du Produit intérieur brut (PIB) enregistré par l'économie nationale en 2020 affichant un recul de 7,2% par rapport à l'année qui l'a précédé. Pour en analyser la valeur et évaluer les dépenses de consommation finale des ménages, le HCP vient de dévoiler une note succincte par région. Les détails. Trois régions sortent du lot Les comptes régionaux de 2020 font ressortir des disparités des taux de croissance du PIB entre les régions. «Trois régions ont, malgré une conjoncture économique marquée par les effets de la crise sanitaire, pu enregistrer des taux de croissance positifs. Il s'agit des régions du sud : Laâyoune-Sakia El Hamra 21,5%, Guelmim-Oued Noun 3,6% et Dakhla-Oued Eddahab 1,9%», indiquent les experts du Haut-Commissariat au Plan. En revanche, quatre régions ont enregistré des taux de croissance négatifs moins accentuées que la moyenne nationale (-7,2%), à savoir les régions de Drâa-Tafilalet (-0,9%), Béni Mellal-Khénifra (-2,2%) et Rabat-Salé-Kénitra (-5,9%). Pour ce qui est de la région de Casablanca-Settat, elle a connu une croissance proche de la moyenne nationale (-7,9%). Par ailleurs, les quatre régions restantes ont été marquées par des croissances négatives plus accentuées que la moyenne nationale allant de -13% dans la région de Marrakech-Safi à -8,4% dans la région de Fès-Meknès. En termes de contribution régionale à la création du PIB en valeur, on notera (aux prix courants) que les trois régions Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont généré 59% de la richesse nationale, avec 32,2, 15,9 et 10,9% successivement. Dans le même sens, cinq régions ont contribué à 32,7% du PIB, à savoir Marrakech-Safi avec 7,9%, Fès-Meknès avec 7,7%, Souss-Massa avec 6,5%, Béni Mellal-Khénifra avec 5,4% et l'Oriental avec 5,2%. Concernant les régions de Drâa-Tafilalet et les trois régions du sud, elles ont une quote-part de 8,1% dans la création du PIB en valeur, avec respectivement 3,2 et 4,9%. «Dans ces conditions, les disparités de création de la richesse entre les régions ont diminué. L'écart absolu moyen (la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen) est passé de 70,8 milliards DH en 2019 à 65,5 milliards en 2020», fait remarquer ladite note. Les secteurs «locomotives» Si l'on raisonne par secteur d'activité, il s'avère que les activités primaires (agriculture et pêche) représentent 10,7% du PIB au niveau national en 2020. «La contribution de ce secteur à la création de la richesse dépasse, dans la majorité des régions, cette moyenne nationale. Ces activités contribuent pour 24,2% au PIB de la région de Drâa-Tafilalet, 22,1% au PIB de Fès-Meknès, 18,6% au PIB de Béni Mellal-Khénifra, 17,1% au PIB du Souss-Massa, 15,6% au PIB de Dakhla-Oued Eddahab, 15,5% au PIB de l'Oriental, 12,7% au PIB de Marrakech-Safi et 10,8% au PIB de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Casablanca-Settat affiche, quant à elle, la part la plus faible avec 3,1%», précise la même source. S'agissant des activités secondaires (industrie manufacturière, mines, électricité, eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution, et bâtiment et travaux publics), elles détiennent 26% du PIB au niveau national en 2020. Ainsi, quatre régions révèlent des parts supérieures à cette moyenne. Il s'agit de Casablanca-Settat avec 39,6%, Laâyoune-Sakia Al Hamra avec 38,2%, Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 32% et Béni Mellal-Khénifra avec 26,5%. Du côté des activités tertiaires (services marchands et non marchands), elles génèrent plus que la moitié de la richesse nationale en 2020 (53,2%). Dans ce sens, les régions de Guelmim-Oued Noun, Dakhla-Oued-Eddahab, Rabat-Salé–Kénitra et Marrakech-Safi contiennent des structures économiques dominées par les activités des services, avec des parts largement supérieures à celle réalisée au niveau national successivement : 73, 67,4, 65,9 et 61,1%. Ces régions disposent par ailleurs des parts les plus faibles relatives à la participation des activités secondaires à la création de la richesse régionale, selon les experts du HCP. En termes de contribution régionale aux activités économiques nationales, sept régions ont participé à plus du quatre cinquièmes de la valeur ajoutée du secteur primaire. Ainsi, les régions de Rabat-Salé-Kénitra, Fès-Meknès, Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Souss-Massa, Béni Mellal-Khénifra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont contribué pour 81% à la création de la valeur ajoutée nationale du secteur primaire en 2020 au lieu de 84,1% en 2019. Parallèlement, les activités du secteur secondaire sont très présentes dans les régions de Casablanca-Settat et Tanger-Tétouan-Al Hoceima participant ainsi à 62,4% de la valeur ajoutée nationale du secteur en 2020 au lieu de 61,4% en 2019. D'un autre côté, 56,5% de la richesse créée par les activités tertiaires est attribuable aux trois régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima.