Signature à Rabat d'un mémorandum d'entente entre les ministères publics marocain et russe    Organisation des Etats américains : Amrani présente la vision Sud-Sud prônée par le Maroc    Maroc : Une Journée nationale du consommateur sous le signe de l'économie de l'eau    Royal Air Maroc and Safran strengthen partnership in aircraft engine maintenance    Maroc : Les ménages pessimistes sur leur capacité à épargner (HCP)    Demi-Finale aller de la Coupe de la CAF/ Blocage de la RSB à l'aéroport d'Alger: Le statu quo ! Silence officiel !    Moroccan footballers triumph in Europa League and Champions League    Australie : Ramzi Boukhiam s'illustre dans le Championship Tour 2024 de surf    Maroc : Fortes averses orageuses et rafales de vent samedi    Fez police arrest suspect in tourist scam    Tanger : Interpellation de trois individus pour trafic de drogue    Frais de scolarité : les parents affaiblis par les retombées de l'inflation, crient leurs inquiétudes    Covid-19 : Onze nouveaux cas et un décès    Sahara : les positions constantes et positives du Libéria consolident les relations bilatérales, se félicite Nasser Bourita    Aéronautique : le Maroc engagé à soutenir le développement des compétences    Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique : la sécurité alimentaire cristallise le débat    Zinedine Zidane va-t-il rejoindre le Bayern Munich? Les paris sont lancés    Botola D1/ J27: Sans RCA-RSB reporté    Transparence et accès à l'information, valeurs cardinales entreliées, dit Omar Seghrouchni    Salon du livre : 743 exposants de 48 pays attendus, l'Unesco invitée d'honneur    Fortes pluies et rafales de vent samedi au Maroc, les automobilistes appelés à la prudence    A Washington, Mme Fettah met en avant les réformes engagées au Maroc sous le leadership de SM le Roi    Les entreprises portugaises veulent profiter du Mondial 2030 pour investir le marché marocain    Migration: la conférence régionale de l'Afrique du Nord salue l'engagement fort de Sa Majesté le Roi dans la mise en œuvre de l'Agenda Africain*    Décès de l'artiste égyptien salah saadani    La Chambre des représentants tient lundi une séance plénière pour le parachèvement de la composition de ses organes    Russie: Un bombardier stratégique s'écrase dans le sud    Parlement : Noureddine Mediane déchu de la présidence du groupe Istiqlal    Le roadshow américain de l'ONMT boucle sa tournée à New York    Netflix au sommet du streaming avec près de 270 millions d'abonnés    La Fondation BMCI, en partenariat avec la Galerie 38, lance l'exposition « Vogue »    Décès de l'acteur égyptien Salah El-Saadany    Burundi. Les inondations déplacement 100.000 personnes    OM : Azzedine Ounahi se rapproche de l'Arabie Saoudite    Lancement du Centre Targant, nouvelle vitrine de l'écosystème de l'arganier à Taghazout Bay (VIDEO)    Données personnelles : la CMR adhère au programme « Data Tika » de la CNDP    Un missile israélien frappe l'Iran, selon des responsables américains (Médias)    Tunisie: Deux terroristes arrêtés à la frontière avec l'Algérie    Marché britannique/ Conseilsau voyage : plus de peur que de mal    La Croisée des Chemins et l'héritage d'Abdelkader Retnani    Réguler la distribution pour surmonter la crise de l'édition    L'Ecriture et le Temps : Une réflexion au cœur du Salon Maghrébin du Livre    Météo: les températures en baisse ce vendredi 19 avril    Harit et Ounahi rejoignent Adli en demi-finales de ligue Europa    CAN Futsal Maroc 24 / Demi-finales , aujourd'hui: Matchs ? Horaires ? Chaînes ?    Le Sommet Corée-Afrique au cœur d'une réunion entre Nasser Bourita et la vice-ministre coréenne des AE    La SNRT forme des étudiants aux métiers de la réalisation et la scénographie    Le baron de la drogue, Taghi, fait fuir la princesse héritière néerlandaise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Jean-François Copé, l'opposant domestique
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 05 - 2008

Jean-François Copé, un ancien proche d'Alain Juppé et de Dominique de Villepin, allait donc endosser les habits tristes d'une chef d'orchestre invisible d'une chambre d'enregistrement.
Quand, au lendemain du double triomphe électoral présidentiel et législatif de Nicolas Sarkozy, la présidence du groupe parlementaire de l'UMP avait échu à Jean-François Copé, nombreux étaient ceux qui pouffaient d'ironie sous le manteau en évoquant un lot de consolations destinées à clamer les ardeurs du jeune loup de la chiraquie qu'était devenu Copé. Beaucoup glosaient sur la fonction purement symbolique d'un poste où la majorité parlementaire devrait marcher comme un seul homme derrière le miraculé du jour Nicolas Sarkozy.
Jean-François Copé, un ancien proche d'Alain Juppé et de Dominique de Villepin qui avait occupé de nombreux postes ministériels dans les gouvernement Raffarin, allait donc endosser les tristes habits d'un chef d'orchestre invisible d'une chambre d'enregistrement. Tel était donc le destin de Jean-François Copé, maire de la ville de Meaux et avocat d'affaires à ses heures perdues.
C'était sans compter avec le tempérament de cet homme dont la posture éternelle et entretenue de premier de la classe agaçait au plus haut niveau, le verbiage incessant de ses interventions souvent à la limite de la démagogie, la détermination et la fougue, rappellent étrangement, avec des airs de famille frappants, le candidat Sarkozy. Une telle ressemblance si vivace qu'elle laisse croire qu'avec Xavier Bertrand, ministre du Travail, Jean François Copé et Nicolas Sarkozy sont sortis du même moule. En l'espace d'une année, de son statut de pestiféré dont on cherchait plus à acheter la fidélité qu'à solliciter l'engagement, Jean-François Copé est redevenu une incontournable voix de l'échiquier politique français. Une calvitie rampante sur un regard d'aigle et un sourire facile à dégainer d'un représentant commercial, l'homme semble avoir ramassé la mise des nombreuses erreurs commises par un président pressé de séduire.
Le premier grand signal semble avoir été engendré par les excès de l'ouverture mise en œuvre par Nicolas Sarkozy. Les députés de l'UMP, si enclin à pratiquer l'esprit du clocher, n'ont que modérément goûté de voir leur champion offrir les fromages de la république à leurs adversaires de combat. Cela avait commencé par les postes gouvernementaux cédés à des personnalités socialistes emblématiques comme Bernard Kouchner. Cela s'est ensuite poursuivi par des opérations à forte tonalité polémique comme aider à l'installation du socialiste Dominique Strauss Khan à la tête du Fonds monétaire international ( FMI) à Washington ou confier à un symbole des années Mitterrand comme Jacques Attali le soin de réfléchir des solutions pour «libérer la croissance».
Jean-François Copé voyait monter la colère de ses troupes sans trop réagir si ce n'est pour mettre en scène le malaise. Nicolas Sarkozy, déjà sous le coup de l'accusation d'empêcher ses ministres d'exercer leurs fonctions, subit celle des parlementaires de ne pas être consultés avant la rédaction des projets de loi. Ce qui avait donné lieu à une grande cacophonie et de célèbres crêpages de chignons. Jean-François Copé ne se remettra sans doute jamais de la charge lancée contre lui par la secrétaire d'Etat à l'Environnement Nathalie Kosciusko-Morizet lorsque dans les colonnes du très sérieux journal «Le Monde» il l'avait traitée de lâche.
Jean-François Copé réussit régulièrement cette exercice de haute voltige, dont seuls quelques grands maîtres possèdent la secret, celui de sous-entendre des critiques féroces contre la gouvernance de Nicolas Sarkozy même quand il l'enduit de compliments dégoulinants.
Pour quelqu'un qui s'apprêtait à entamer une grande traversée du désert, Jean-François Copé se trouve au cœur de deux grandes aventures : celle de la révision des institutions où il s'est permis le luxe d'organiser une rencontre inédite avec son homologue socialiste Jean Marc Ayrault. Au cœur de ce débat, l'intervention du président de la république devant le Parlement et accessoirement le cumul des mandats. L'autre chantier concerne la télévision publique. Jean-François Copé avait réussi à obtenir la présidence d'une commission «pour une nouvelle télévision publique». Objectif principal : rationnaliser la gestion de moyens de l'Etat dans l'audiovisuel public tout en organisant la disparition de la publicité sur le service public.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.