Législatives : La Chambre des représentants approuve trois projets de loi relatifs au système électoral    Mohamed Chouki : «L'Etat social est une réalité vécue par les citoyens, pas un slogan»    Bank of Africa: AGR recommande l'achat du titre    Chaouia : un schéma directeur pour réinventer l'irrigation    Cap 2030 : le Maroc redéfinit son ambition touristique    Lancement d'une nouvelle ligne de bus entre l'aéroport Mohammed V et Casablanca    Casablanca : Création de la Société des infrastructures sportives    Chambre des conseillers: La première partie du PLF 2026 adoptée en Commission    Climat : le GIEC démarre son nouveau rapport    Coupe Arabe : Les protégés de Sektioui réussissent leur entrée face aux Comores    Marrakech : Une salle de contrôle de vidéosurveillance pour renforcer la sécurité dans l'ancienne médina    Santé : un important mouvement de protestation dès le 9 décembre    « Daribat Al3ichq » : Une comédienne face à ses tourments    Andalussyat 2025 : quand l'âme du Maroc chante la mémoire et la spiritualité    Copa Árabe de Fútbol: Marruecos vence a Comoras (3-1)    En partenariat avec l'ONU, le Maroc plaide pour les victimes africaines du terrorisme    Marruecos: La ONCF decreta descuentos para personas con discapacidad    FIFM 2025 : Clara Khoury, porte-voix de la Palestine avec «The Voice of Hind Rajab» [Interview]    Lutte contre la corruption : l'expérience du Maroc mise en lumière à Washington    UNAF U20 (f) : le Maroc s'offre la couronne après un sans-faute    Dakhla : Le CIRPES signe quatre MoU avec des institutions africaines pour lutter contre le recrutement d'enfants soldats    Maroc-Belgique. Bruxelles confirme son engagement d'agir en cohérence avec sa nouvelle position sur le Sahara marocain    Maroc-Burkina Faso : Le chef de la diplomatie burkinabè salue la dynamique de coopération et l'Initiative Royale Atlantique    Programme "PME Supply Chain": 60 millions de dirhams pour accompagner les PME du secteur de la logistique    SM le Roi félicite le Président des Emirats Arabes Unis à l'occasion de la fête nationale de son pays    L'Ambassadeur américain Duke Buchan III prend ses fonctions    Processus de paix en Palestine : Quelle plus-value peut apporter le Maroc ?    Le Salon du livre du CNEM investit l'Artorium pour célébrer la bibliodiversité marocaine    Le FIFM rend hommage à Raouya, l'icône marocaine qui a marqué des générations    Interview avec Maryam Touzani : « Le cinéma n'est ni masculin ni féminin : Il est une manière d'interroger le monde »    Sahara : Alger et le polisario en réunion stratégique avant un mois de décembre décisif    La RDC déclare la fin de la dernière épidémie d'Ebola    Le Marocain Othmane Maamma inscrit son premier but avec Watford    Coupe arabe : Karim Al Barqaoui élu "Homme du match" Maroc-Comores    Coupe arabe : le Koweït et l'Egypte font match nul (1-1)    Taza : Deux ouvriers morts dans l'effondrement d'une grue    Cameroun : Marc Brys officiellement limogé à quelques semaines de la CAN 2025    Mariages des mineurs : le nombre des cas passe de 26.298 en 2017 à 8.955 en 2024    Chutes de neige et fortes rafales de vent mercredi dans plusieurs provinces du Royaume    Patrimoine géologique : Marrakech, vitrine africaine    M-AUTOMOTIV Nour Rallye Raid 2025 : une aventure féminine 100 % marocaine qui a fait vibrer le Sud    Médias : Le Prix de la Marche Verte décerné à Laâyoune, ce soir    Rome: Le Maroc élu à la vice-présidence du Conseil de la FAO    Interview avec Amr Moussa : «La solution à deux Etats est encore possible, il ne faut pas désespérer»    Vague d'enlèvements au Nigeria : Le ministre de la Défense jette l'éponge    Energie : OCP Green Energy met en service la première phase de son programme solaire de 202 MWc    FIFM 2025. Maryam Touzani présente son film « Calle Malaga » à Marrakech    Avant sa projection au FIFM, le film "El-Sett" crée la controverse en Égypte    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Attentat de Marrakech : Une tentative de déstabilisation désespérée
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 02 - 05 - 2011

Le Roi du Maroc a réagi en clarifiant d'une manière courageuse et très habile que le Royaume opte pour la copie originale de la démocratie et n'acceptera jamais d'en subir une version islamisée…
Dès les premiers moments de la confirmation officielle de l'information faisant état de la perpétration d'un attentat à la bombe dans un café à Marrakech, des analystes locaux et internationaux, qui ont été interrogés par les médias, ont dû répondre surtout à deux questions : «qui ?» et «pourquoi ?».
Et la mission d'un observateur étant, essentiellement, d'analyser et d'expliquer pour permettre à la population de se faire une opinion sur l'affaire en question, il arrive, dans des circonstances pareilles, que l'absence de données conduise l'observateur à tenter de combler par la spéculation son incapacité à y voir clair. Aussi, on a observé, durant les derniers jours, comment un raisonnement, pourtant basique, a été érigé en réflexion brillante par certains observateurs. Ils partent d'une question simple : «Qui peut tirer profit de l'acte terroriste de Marrakech ?» et, de ce fait, ils entrent dans un tourbillon d'interrogations multiples et compliquées qui n'aident en rien le citoyen qui cherche juste à comprendre ce qui se passe autour de lui. Aussi, il serait, peut-être, judicieux, pour les observateurs politiques, de prendre un peu de recul par rapport à l'analyse de l'attentat du café Argana dans sa dimension policière vu que les meilleurs enquêteurs locaux et internationaux ont été mobilisés à cette fin et, se pencher, en attendant les résultats de ces investigations, sur la dimension politique et sociale de cet acte criminel. Commençons donc par redessiner le contexte. D'abord sur le plan international : le monde arabe est secoué par des révoltes sociales, l'Amérique se cherche un nouveau positionnement par rapport à ces révoltes auxquelles elle n'est pas tout à fait étrangère, l'Europe unie cherche une porte de sortie d'une très forte crise économique qui l'a obligée à revoir des perspectives géopolitiques, l'Iran qui ne se contente plus d'un rôle secondaire dans la région du Golfe et commence à vouloir étendre son pouvoir sur la région toute entière, la Turquie qui, n'ayant pas réussi à faire accepter aux Européens son modèle démocratique assez particulier, cherche à l'exporter au reste du monde arabe pour pouvoir mieux le revendre par la suite. Sur le plan international, donc, une opération de remodelage total du monde arabe est en cours. Et pour les dessinateurs de cette nouvelle carte arabe, aucun pays n'est censé échapper à cette métamorphose. Face à cette «conversion forcée» ou spontanée – ce qui est peu probable–, on semble s'acheminer vers une situation où le monde arabe serait divisé entre deux sortes de «républiques islamiques» : sunnites et chiites, les premières fonctionnant à l'image des Turcs (Tunisie, Egypte, Libye, etc.) faisant face à l'expansion du modèle iranien (Sud-Liban, Syrie, Gaza, tentative avortée au Royaume du Bahreïn, etc.). Mais, dans ce monde arabe en ébullition, seul un pays s'est distingué par sa spécificité : le Maroc. Une exception qui, qu'on le veuille ou non, ne semble plaire à personne : ni à ceux qui cherchent à remodeler le monde arabe en le calquant sur le modèle turc ni à ceux qui, dans le monde arabe, cherchent à résister au changement. La spécificité du Maroc est très simple : il n'accepte pas de modèle prêt-à-porter et cherche à se tailler une vie démocratique sur mesure correspondant à son histoire millénaire, à ses racines et en conformité avec ses ambitions modernistes. Le Maroc, qui a été le seul pays à résister à l'empire ottoman, n'acceptera pas au XXIe siècle de subir une «conversion forcée». En plus, le modèle choisi par le Maroc est celui de la véritable démocratie et non celui de la copie adaptée aux Arabes et que l'on cherche aujourd'hui à imposer à ces pays : démocratie apparente protégée par des généraux télécommandés de l'extérieur avec des gouvernements islamistes flirtant avec l'Occident dans les coulisses du pouvoir, le taxant d'ennemi, en public, et lui servant de rempart et d'arme contre l'extension du chiisme. Partant de ce contexte, il est très facile de déduire que le discours royal du 9 mars 2011 a porté un coup dur à plusieurs porteurs de projets de remodelage externe. Face à toutes les manœuvres et les projections, le Roi du Maroc a réagi en clarifiant d'une manière courageuse et très habile que le Royaume opte pour la copie originale de la démocratie et de la modernité et n'acceptera jamais d'en subir une version islamisée. Mais la force du Maroc à résister, à pouvoir dire non et à choisir lui-même son destin, émane de la stabilité de ses institutions, de la forte cohésion entre ses composantes sociales et ethniques, de la diversité de sa classe politique, de l'unité de sa doctrine religieuse, et, aussi, de sa croissance économique forte et soutenue qui lui a permis, malgré tous les aléas économiques mondiaux, de maintenir le taux de chômage en deçà de 10%, un chiffre unique dans le monde arabe. Le remodelage étant impérativement précédé par le démontage, tous ceux, donc, qui cherchent, pour des raisons politiques, des ambitions personnelles, des projets hégémoniques, des visées géostratégiques, des intérêts économiques... tirent profit de la déstabilisation de l'Etat marocain. Et, contrairement aux théories conspiratrices qui cherchent à trouver des coupables là où il n'y a aucune raison de chercher, on ne fera pas la même erreur. Et l'on n'accusera pas ceux qui cherchent à démanteler le système marocain d'aller jusqu'à perpétrer un attentat. Loin de nous cette idée. Mais, il faut reconnaître, quand même, qu'en s'attaquant systématiquement et constamment aux piliers qui font la force de «la Maison Maroc», ils finiront par la fragiliser et la rendre vulnérable, ce qui permettra aux forces du mal comme la nébuleuse terroriste d'Al Qaïda de saisir l'occasion et de pouvoir mettre, enfin, un pied au Maroc. L'union autour de la Royauté, l'adhésion à la démocratie et à la modernité, l'attachement à l'Islam, l'unité de l'identité dans la diversité de l'ethnie, la foi dans la Nation, la participation au développement du pays, la confiance dans les hommes chargés de le protéger, le soutien de ceux qui militent pour le démocratiser, etc. C'est tout cela qui fait la force de la Nation marocaine.
Aujourd'hui, on voit comment des gens cherchent à déstabiliser les fondements constitutionnels, ébranler la foi dans la Nation, dénigrer l'appareil de l'Etat, diffamer ses hommes, diaboliser les services de sécurité, angéliser les terroristes, faire l'apologie de l'intégrisme, abjurer l'Islam modéré, etc. Alors que l'ambition de toute nation est d'être démocratique, indépendante, et forte. Nulle démocratie n'a de valeur réelle dans la faiblesse et la dépendance. L'attentat de Marrakech devrait constituer une alerte pour que le processus moderniste enclenché par le réveil démocratique des jeunes du 20 février, et qui a été renforcé par le discours révolutionnaire du 9 mars, soit maintenu et préservé de ceux qui, à l'intérieur comme à l'extérieur, veulent profiter de la conjoncture pour entraver sa marche vers la démocratie, le développement, la prospérité et la modernité.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.