Le Maroc s'est imposé en tant que troisième pays bénéficiaire de l'investissement direct étranger (IDE) en Afrique en 2014, avec 67 projets , en hausse de 52,3%, selon une étude sur l'attractivité des pays africains publiée par le cabinet Ernst&Young. Le Maroc fait encore une fois mieux que ses voisins l'Algérie et de la Tunisie, la Libye ayant disparu du classement. Ceci s'explique notamment par une forte avancée des entreprises françaises, lesquelles ont dépassé leurs rivales espagnoles pour devenir leaders du marché marocain, outre les services financiers, principaux moteurs de cet investissement étranger au Maroc, qui « bénéficie de ses liens historiques et la proximité de l'Europe occidentale ». L'étude met également en relief l' « approche proactive » du Maroc en matière d'investissements étrangers, en plus du fait qu'il offre « une disponibilité des travailleurs qualifiés, à des salaires inférieurs que ceux du marché international ». Ajouter à cela, un environnement des affaires « stable», combiné à de bonnes liaisons aériennes vers de nombreux autres pays africains et la progression des banques marocaines en Afrique. La compagnie Royal Air Maroc dessert plus de 30 grandes villes africaines, rappelle l'étude selon laquelle, le royaume « se positionner comme une passerelle » entre une Afrique «à croissance rapide » et deux grands pôles de l'économie mondiale, les Etats-Unis et l'Europe. Selon l'étude « Attractivité de l'Afrique pour l'année 2015 « , réalisée par ce cabinet d'audit financier, et basée essentiellement sur des données récoltées en 2014, les investissements réalisés cette même année en Afrique représentaient une valeur globale de 128 milliards de dollars et ont permis de créer 188.000 nouveaux postes d'emploi. Les Investissements directs étrangers (IDE) réalisés en Afrique ont baissé de 8,4% en nombre mais ont augmenté de 136% en valeur à 128 milliards de dollars. Concernant les pays qui investissement le plus en Afrique, l'étude a mis en évidence la progression fulgurante des Emirats Arabes Unis qui, en terme de projets, occupent la quatrième place après les Etats-Unis, l'Afrique du Sud et le Royaume-Uni, mais ce pays du Golfe s'est arraché la première position en termes de montants investis. Pour ce qui est des secteurs qui attirent le plus d'IDE en Afrique, l'étude évoque les industries extractives même si elle observe un recul au profit du secteur des services. L'immobilier, le tourisme, la construction, les télécommunications et les finances sont les secteurs qui captent le plus d'IDE en Afrique. Selon l'étude, l'Afrique du Nord est la seule région où les IDE sont en nette augmentation en nombre et en montants investis avec 165 projets réalisés, en 2014, soit 22,5% de plus qu'en 2013 et une progression en valeur de 51,1%.