Détournements de fonds au consulat marocain à Dubaï : le principal suspect arrêté    Procédure civile : le texte recadré par la Cour arrive au Parlement    Sahara : de Laâyoune à Fès, la société civile trace un nouvel axe de plaidoyer    Plan d'autonomie marocain : L'événement diplomatique le plus marquant du monde arabe en 2025    Nadia Fettah Alaoui : « Les investissements marocains en Afrique ont atteint 5 milliards de dirhams en 2024 »    Réforme des retraites : Nadia Fettah Alaoui rejette le discours alarmiste et plaide pour un consensus    Visas : le Burkina Faso impose la réciprocité aux ressortissants américains    Phosphates et dérivés : plus de 87,14 MMDH d'exportations à fin novembre    Bilan 2025. Mohamed El Jaouadi: « Dans le secteur maritime, le Maroc confirme son statut de hub continental »    Secteur non financier : Accélération de la progression du crédit bancaire à 4,2% en novembre (BAM)    Digitalisation des procédures : Bank Al-Maghrib lance la gestion dématérialisée des contrats d'achats    La DGI publie l'édition 2026 du Code général des impôts    CMGP Group retenu pour la réalisation du réseau de distribution hydraulique du projet hydroagricole de Saïss    La Bourse de Casablanca termine dans le vert    Guinée : Mamadi Doumbouya remporte de la présidentielle    Bœuf importé : la Chine enclenche un virage protectionniste calculé    La Bulgarie, membre de la zone euro à compter du 1er janvier    Une ressortissante portugaise condamnée pour homicide serait en cavale au Maroc    CAN 2025 : Les 16 équipes qualifiées pour les huitièmes de finale    Bodom Matungulu : "La CAN est un bon accélérateur de la coopération Sud-Sud"    CAN 2025 au Maroc : les Lions de l'Atlas fixés sur la Tanzanie pour les huitièmes    ONDA: La ferveur de la CAN s'empare des aéroports du Royaume    Bulletin d'alerte : Rafales de vent localement fortes vendredi dans plusieurs provinces    CAN 2025 : 118 personnes interpellées pour spéculation et trafic illégal de billets    Modèle des Groupements sanitaires territoriaux : Des indicateurs positifs à plusieurs égards    Brigitte Bordeaux - Brigitte Bardot    Musique et arts de la scène : 56 projets soutenus au titre de la 2e session de 2025    Prix sportifs : la FIFA met fin aux trophées The Best    Rapport : recul de la mortalité infantile et hausse de la scolarisation précoce en Chine    Yémen : les Émirats mettent fin aux missions de leurs dernières unités antiterroristes    Premier League : la J19 à cheval sur 2025 et 2026    Avec Nedjim Bouizoul, tout va Labess!    Mondial 2026 : 250 millions de dollars pour sécuriser l'espace aérien américain    Main-d'œuvre : les Baléares recrutent des chauffeurs au Maroc    Institut de l'UNESCO pour l'apprentissage tout au long de la vie : le Maroc élu à la tête du Conseil d'administration    Aide sociale directe : 49 MMDH mobilisés depuis le lancement du dispositif    Gaza : la France appelle, avec une coalition internationale, à lever les entraves à l'aide humanitaire    CAN 2025 : les Lions de l'Atlas entrent en mode conquête    Pluies, neige et oubli : Chronique d'un pays à deux vitesses    Marrakech : l'exposition « Mohammed Ben Allal, récits du quotidien » au musée Jamaâ el-Fna    CAN 2025 : Marrakech vue de l'Ouganda    Heirs of Greatness Day célèbre l'artisanat d'excellence africain    Rejet du Somaliland, soutien au polisario : l'Union africaine face à ses incohérences    Les Émirats refusent d'être impliqués dans les événements en cours au Yémen    DGSN : 15 morts dans 1.941 accidents en une semaine en périmètre urbain    Chambre des représentants : Examen en commission du projet de loi relative à la procédure civile    Malgré les stéréotypes, le darija gagne en popularité parmi les apprenants étrangers de l'arabe    Vernissage de l'exposition nationale «60 ans de peinture au Maroc» le 6 janvier 2026    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Affaire Mouatassim : Benkiran et ses apôtres émasculent et contaminent la vie politique marocaine
Publié dans Barlamane le 28 - 10 - 2022

Alors que le PJD a dit sans cesse afficher une volonté de se montrer plus vertueux s'agissant des questions financières liées aux mandats politiques, Benkiran voit son bras droit recruté par le parti qui dirige le gouvernement. Attiré par l'odeur que soufflent les soupiraux de la cuisine du RNI, Mouatassim démontre les discours moraux du PJD sont creux.
Abdel-ilah Benkiran, élu secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), avec plus de 80% des voix, à l'issue d'un congrès extraordinaire réuni à Rabat, est embarrassé, un an après son retour à la tête de la formation islamiste, par un scandale retentissant : Jamaa Mouatassim, ancien chef de cabinet des gouvernements du PJD (2012-2021), homme de dossiers, premier secrétaire général adjoint du parti islamiste (opposition) occupe le poste de conseiller politique d'Aziz Akhannouch, actuel chef du gouvernement issu du Rassemblement national des indépendants (RNI). Cette situation paradoxale a provoqué des réactions moqueuses et désolées qualifiant la position de Mouatassim de «non-sens et une absurdité» et des erreurs obstinées qui résistent même à l'évidence.
Abdel-ilah Benkiran, irréconciliable détracteur de ce dernier, a fait une sortie remarquée, jeudi 27 octobre. Si l'idée que la politique soit un métier rémunéré est perçue comme une rente commence à s'installer, le traitement des fonctionnaires occupant ou ayant occupé les emplois les plus élevés de l'Etat reste une question pendante. «Dans le cas Mouatassim, c'est une trahison de tous les principes pour un bénéfice clair, assuré, immédiat, immoral et des pratiques qui assomment les probités, émasculent la politique, réduisent toute éthique et toute pensée à des choses petites et basses. Accepter de collaborer avec le RNI démontre ou une ignorance assez rare en matière politique, ou une négligence qui n'est guère plus commune», dit une source proche du dossier.
Benkiran a accusé des membres de son parti, mais aussi des «mercenaires anti-PJD», d'alimenter l'affaire de Mouatassim, incarnation d'un mélange explosif de la professionnalisation politique, de la rente, du carriérisme facile et de la démagogie crasse, et il est bon de rappeler que l'ex-chef du gouvernement a fait de la transparence politique «une question d'éthique, une question d'honnêteté». Dans sa vidéo, il va jusqu'à dire que l'action de son parti s'oppose «à la corruption et à la prévarication» et non à une composante politique précise. Benkiran sert à son public ce même repas habituel d'indigestes fadeurs et de lieux-communs empoisonnés.
Usant d'un langage vulgaire, populiste, prosaïque et volontairement tapageur, Benkiran a échoué d'expliquer comment son bras droit, qui abandonné une activité professionnelle antérieure pour se lancer dans la politique à temps complet et progresser dans une hiérarchie de postes, ait pu devenir un des conseillers les plus en vue de l'homme qu'il accuse de tous les maux.
L'attribution à vie de facilités pour Benkiran lui-même a provoqué un séisme politique à l'échelle nationale, ses indemnités de fin de mandat et sa très généreuse retraite (qu'il a «quémandée») n'ont pas manqué de relancer la polémique sur le régime de fin de mandat des politiques marocains.
La distribution clientéliste des postes par le RNI pose un problème majeur aussi. Force est de constater que les programmes, les discours et les décisions économiques adoptées par le gouvernement d'Akhannouch laissent apparaître une absence patente de vision à long-terme dans le domaine économique. Bien que les thèmes économiques aient été placés au premier plan de la campagne électorale de 2021, l'incurie du RNI a renforcé des conditions socioéconomiques précaires héritées d'une décennie de gouvernance du PJD.
Le PJD et le RNI sont deux frères siamois avec les mêmes méthodes : politique dédaignée et méprisée, éthique rapetissée aux mesures marchandes du comptoir, réclames vides payées en argent ou en poignées de main, lâchetés agenouillant les consciences devant les positions les plus confortables.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.