Le Maroc a pris part à la réunion des procureurs anti-terroristes aux cotés de la France, l'Espagne et la Belgique, qui vient de prendre fin à Paris. Le Maroc est représenté par le procureur général du roi, Moulay Hassan Daki, la France par le procureur de la République de Paris, François Molins, l'Espagne par le procureur général de l'Audience nationale espagnole, Javier Zaragoza, et la Balgique par le procureur fédéral belge, Frédéric Van Leeuw. Durant la rencontre de cette structure qui existe depuis 2006, les procureurs des quatre pays ont convenu d'avoir accès aux données des personnes impliquées dans les faits de nature terroriste. « Les procureurs antiterroristes souhaitent unir leurs voix pour alerter les plus hautes autorités nationales et internationales ainsi que les sociétés concernées, notamment les opérateurs et les fournisseurs de logiciels informatiques, par le problème du chiffrement des communications et du verrouillage des dernières générations de téléphones, tablettes et ordinateurs », ont-ils affirmé dans une déclaration lue par le procureur de la République de Paris, François Molins. « Si la protection des données personnelles demeure un droit essentiel« , la menace terroriste « (justifie) que les autorités judiciaires spécialisées aient, si nécessaire, dans le cadre de leur enquête avec toutes les garanties procédurales requises, dans le respect des principes de proportionnalité et de légalité, un accès aux données des personnes impliquées dans les faits de nature terroriste« , ont-ils ajouté. Les procureurs veulent « protéger les mineurs » grâce à cette mesure « Cela doit nous permettre entre autres de pouvoir protéger les personnes particulièrement vulnérables » comme les mineurs « dont nous constatons l'augmentation inquiétante de l'implication dans nos dossiers« , ont-ils aussi souligné, après deux jours de travaux communs dans le cadre du« groupe quadripartite » mis en place en 2006 entre les quatre pays. Selon RTL INFO, le chiffrement des communications sur certaines messageries, comme Telegram, et le verrouillage de certains appareils pose un problème récurrent aux enquêteurs, dans la prévention d'actes terroristes et dans leurs investigations.