Les exportations russes de diesel et de gasoil par voie maritime ont diminué de 5 % en juillet, atteignant quelque 3,26 millions de tonnes, en raison d'une baisse de la production liée à la maintenance des raffineries et à une forte demande intérieure, selon les données de LSEG (London Stock Exchange Group) et plusieurs sources portuaires. En dépit de ce recul global, le Maroc figure parmi les principaux pays importateurs sur le continent africain, aux côtés du Sénégal, du Ghana et de la Libye. Baisse des chargements depuis Primorsk et recul des flux vers la Turquie et le Brésil Le port de Primorsk, situé sur la mer Baltique et considéré comme la première plateforme d'exportation du diesel russe à très faible teneur en soufre (ULSD), a enregistré un volume de 1,26 million de tonnes expédiées en juillet, soit une baisse quotidienne de 11,3 % par rapport au mois de juin. Parmi les destinations majeures, la Turquie a reçu 1,25 million de tonnes en juillet, enregistrant une diminution de 14 % par rapport au mois précédent. Le Brésil a connu une baisse plus marquée, avec 370 000 tonnes expédiées, soit un repli de 29 %. Parallèlement, plus de 400 000 tonnes de diesel en provenance de ports russes sont actuellement en route vers des transferts de cargaison entre navires au large de Limassol, à Chypre, en attente de déchargement ou d'ordres pour des destinations non encore connues, ont révélé les données de navigation. Le Maroc parmi les quatre premiers importateurs africains Les exportations russes de diesel et de gasoil vers l'Afrique ont fléchi d'un quart en juillet, pour atteindre environ 690 000 tonnes. LSEG précise que «le Maroc, le Sénégal, le Ghana et la Libye figurent parmi les plus grands importateurs». Par ailleurs, des navires ayant quitté les ports russes dès le mois de mai avec environ 110 000 tonnes de diesel indiquent toujours la mention «for orders», signalant que leur lieu de déchargement reste soit indéterminé, soit non déclaré à ce stade.