Depuis le depuis le 5 mars, la Convention mondiale sur la reconnaissance des qualifications relatives à l'enseignement supérieur est officiellement entrée en vigueur. Ce traité de l'ONU rend plus fluides les programmes de mobilité académique et permet de saisir les opportunités d'emplois à l'échelle internationale. C'est à la suite de sa ratification par un 20 ème Etat membre le 5 décembre 2022 que ce premier traité mondial de l'ONU sur l'enseignement supérieur est devenu réalité. Il devrait révolutionner la façon dont les pays envisagent l'accès à l'enseignement supérieur et la mobilité internationale. Aujourd'hui, sur les 235 millions d'étudiants à travers le monde, 6 millions étudient à l'étranger, contre 2 millions en 2000. Plus de la moitié de ces 6 millions étudient en dehors de leur région d'origine, un chiffre qui devrait doubler au cours de la prochaine décennie. Aussi, cette convention mondiale va beaucoup contribuer à faire de la mobilité académique et de la reconnaissance des qualifications une réalité pour des millions de personnes à travers le monde. En effet, selon le communiqué de l'ONU, elle établit des principes universels pour une reconnaissance équitable, transparente et non discriminatoire des qualifications de l'enseignement supérieur et des qualifications donnant accès à l'enseignement supérieur et offrant des possibilités d'études et d'emploi. Comportant des dispositions sur les modes d'apprentissage non traditionnels, la Convention mondiale facilite également la reconnaissance des qualifications, des acquis et des périodes d'études réalisées à distance. Lire aussi | La CDG dans le tour de table de SCE Chemicals Sur le papier, «un étudiant venant de Côte d'Ivoire, qui a déjà ratifié la convention, pourrait se rendre en Norvège, le premier pays d'Europe à avoir ratifié la convention, et bénéficier des mêmes facilités et d'un processus plus facile de reconnaissance de ses compétences et de ses diplômes qu'un étudiant européen. Et c'est un grand pas en avant pour la mobilité mondiale », explique Stefania Giannini, DGA de l'Unesco pour l'Education. Le traité laisse la latitude aux Etats et aux universités la responsabilité de procéder à des vérifications des qualifications et d'appliquer les principes de transparence afin de lutter contre les faux certificats et les processus frauduleux. C'est en novembre 2019 à la 40e session de la Conférence générale de l'Unesco que cette convention a été adoptée. Mais, ce n'est que trois ans plus tard, en décembre dernier qu'elle a atteint le quorum requis d'Etats ayant ratifié pour son entrée en vigueur. Au total, 21 pays ont ratifié la convention. Ces pays sont l'Andorre, l'Arménie, l'Australie, Cabo Verde, la Côte d'Ivoire, la Croatie, Cuba, l'Estonie, la France, l'Islande, le Japon, la Lituanie, le Nicaragua, la Norvège, la Palestine, la Roumanie, le Royaume-Uni, le Saint-Siège, la Slovaquie, la Suède et la Tunisie. Le processus de ratification se poursuit, puisqu'un nombre croissant d'Etats membres entreprennent de ratifier la Convention mondiale. D'ici la fin d'année, l'ONU espère atteindre entre 30 et 40 pays qui auront ratifié ce traité. Quid du Maroc ? Lire aussi | Casabusway : mise à l'essai à partir de ce lundi, mise en service en juillet Selon une source au ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, le Maroc pourrait devenir le 22ème pays à ratifier cette convention mondiale puisque l'examen de la convergence des dispositions de ce traité avec le cadre juridique et réglementaire national est à un stade avancé. A noter que le Maroc est déjà signataire depuis février 2022 de la convention sur les études, certificats diplômes et des grades de l'Enseignement supérieur dans les Etats arabes. Cette Convention, qui s'inscrit dans le cadre des conventions régionales de l'Unesco, fait d'ailleurs partie intégrante de la Convention mondiale sur la reconnaissance des qualifications relatives à l'enseignement supérieur.