Paris a accueilli, mardi 19 août, d'une réunion entre le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad Al-Chaibani, et une délégation israélienne. Au Maroc, les islamistes d'Al Adl wal Ihsane ont été les premiers à condamner cette rencontre. Mohamed Hamdaoui, responsable des relations internationales au sein de la Jamaa, a vivement critiqué cette réunion, la qualifiant de «déviation juridique, politique et stratégique dangereuse par rapport aux principes du peuple syrien. Elle représente également une concession flagrante aux sacrifices des martyrs tombés pour défendre la dignité et la liberté, ainsi qu'un rejet de toute forme d'injustice, d'occupation et de normalisation avec l'entité sioniste». Il a ajouté que «cette rencontre, condamnée et rejetée, ne reflète ni la volonté du peuple syrien, ni ses orientations. Elle constitue plutôt une régression par rapport aux objectifs de la révolution syrienne et une violation des principes nationaux qui ont toujours refusé la normalisation avec l'ennemi israélien, sous quelque prétexte que ce soit». Le Parti de la Justice et du Développement (PJD), critique envers les accords de normalisation avec Israël, n'a pas encore réagi à cette rencontre entre les autorités syriennes et des représentants israéliens. Pour rappel, le président des Etats-Unis, Donald Trump, avait invité, le 14 mai à Riyad, son homologue syrien, Ahmed al-Charaa, à normaliser ses relations avec Israël.