La Chine trace les contours de son avenir : le 15e plan quinquennal vers une modernisation intégrale    Le Kenya cherche à établir un lien commercial direct avec le Maroc pour accroître ses exportations de thé    Mondial U17 : "La détermination des joueurs a été décisive pour remporter le match contre la Nouvelle-Calédonie"    Foot/amical: Le match Maroc/Mozambique à guichets fermés (comité d'organisation)    Sélection nationale A' : Tarik Sektioui convoque 29 joueurs pour un stage à huis clos    La plante du désert Zygophyllum gaetulum étudiée par des chercheurs marocains révèle son rôle central dans la pharmacopée saharienne    Des démonstrations politiques perturbent les funérailles de Sion Assidon à Casablanca, sa famille proteste    Semaine dans le rouge pour la Bourse de Casablanca    Mohammed Loulichki : Washington a voulu «placer la barre très haut en diffusant un texte reflétant le large soutien international dont bénéficie le plan marocain» pour le Sahara    Xavier Driencourt : «L'Algérie, pourtant membre du Conseil de sécurité et représentée à New York par Amar Bendjama, n'a pas réussi à empêcher l'adoption de la résolution historique en faveur du Maroc»    L'ONSSA dément les rumeurs sur le retrait de l'huile d'olive marocaine    Province d'Assa-Zag : Fatima Ezzahra El Mansouri inaugure des projets structurants à Al Mahbass    Kamal Aberkani : "Le dessalement fonctionne comme un «backup» stratégique pour les moments où les barrages tomberaient à des niveaux critiques"    Réseau 5G : la course technologique est lancée    Choiseul Africa Business Forum. Youssef Tber: "L'Afrique n'est plus un marché, c'est un espace de production et d'innovation"    COP30 : série d'entretiens de Benali à Belém axés sur la coopération internationale en matière de climat    Boualem Sansal et Christophe Gleizes, otages involontaires d'une relation franco-algérienne dégradée et du silence troublant des ONG    États-Unis : OpenAI visée par plusieurs plaintes accusant ChatGPT d'avoir agi comme un « coach en suicide »    Coopération navale : le Maroc et la France lancent l'exercice « Chebec 2025 » entre Toulon et Tanger    Cinq ans après son triomphe au Karabakh, L'Azerbaïdjan célèbre le jour de la victoire    Le Maroc élu membre du Conseil exécutif de l'UNESCO    Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l'Union africaine    Sahara : Le Maroc consolide sa victoire diplomatique selon Elcano    Le Sahara «a été décolonisé en 1975» et le projet d'autonomie marocain «a mis fin aux illusions séparatistes du Polisario» : ce que dévoile le très grand reportage de la télévision espagnole    Eredivisie : Sittard bat Heerenveen, Ihattaren buteur    Botola : Résultats et suite du programme de la 8e journée    CDM (F) U17 Maroc 25 : LA COREE DU NORD CHAMPIONNE DU MONDE 2025    CDM U17 Qatar 25 : Les représentants africains se distinguent ...sans le Maroc !    LDC (f) : Inefficace, l'AS FAR accrochée par le FC Masar    Communes : l'inquiétante hausse des poursuites contre les élus    Interview avec Aymeric Chauprade : "Si l'Algérie s'obstine dans le déni historique, ce n'est pas la responsabilité du Maroc"    Le temps qu'il fera ce dimanche 9 novembre 2025    Les températures attendues ce dimanche 9 novembre 2025    Le décès de Sion Assidon lié à une chute accidentelle, selon le procureur du Roi    La Direction générale de la sûreté nationale suspend un inspecteur soupçonné d'extorsion à Oulad Teïma    Laâyoune : Signature des contrats de développement des universités publiques 2025-2027    Oujda: Ouverture de la 13e édition du Festival international du cinéma et immigration    La Marche verte, une épopée célébrée en grand à Agadir    Casablanca : Ouverture du 3è salon international du livre enfant et jeunesse    Casablanca : L'IFM célèbre la jeunesse au Salon International du Livre Enfant et Jeunesse    Fusion Show Ayta D'Bladi: un changement de lieu pour un show encore plus grandiose    Communauté Méditerranéenne des Energies Renouvelables : Aymane Ben Jaa nommé président    FIAV Casablanca 2025 : quand l'art numérique interroge l'identité à l'ère de l'IA    Royal Air Maroc, transporteur officiel du festival Dakar-Gorée Jazz    Espagne : Les amis du Polisario relancent le débat au Parlement sur le Sahara    France : À Clichy-sous-Bois, mobilisation pour le retour du cafetier du lycée Alfred Nobel    Espagne : Inauguration d'une exposition photographique dédiée à la Mache verte à Tarragone    Maroc : Sion Assidon décède après trois mois dans le coma    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La Monarchie, institution pivot
Publié dans Challenge le 21 - 08 - 2015

Fête du Trône, Fête de la Jeunesse, fête de la Révolution du Roi et du Peuple, le hasard du calendrier concentre ces trois commémorations. Ce qui les lie, c'est le rôle historique mais aussi institutionnel de la Monarchie. Celle-ci est à la fois un symbole et un prescripteur. C'est ce qui lui permet d'évoluer, tout en faisant évoluer toute l'architecture institutionnelle donnant à l'expression «le changement dans la continuité» tout son sens.
La Monarchie marocaine a de tous temps cherché à coller aux aspirations populaires. Elle ne s'en fait pas l'écho, ne les instrumentalise pas comme des slogans, mais les décline en projet national. L'événement le plus éclatant a été la lutte pour l'indépendance. Dès le début des années 40, le mouvement national a trouvé auprès du Souverain de l'époque, le plus grand des soutiens. Le discours de Tanger en 1947, la grève de signatures puis la Révolution du Roi et du Peuple ont scellé, ou plutôt renouvelé le pacte entre la Nation et l'institution.
Une Monarchie prescriptrice
La légitimité historique de la Monarchie ne procède pas de sa durée, mais de sa capacité à être en adéquation avec son temps, avec les aspirations du peuple et à s'ériger en force prescriptrice en définissant un cap et des modalités des rythmes, qui sont rarement des ruptures sèches. Dès son intronisation, le Souverain a décliné son projet qui tient autour d'un triptyque : démocratie, développement, modernité. Pour qui sait lire avec honnêteté, tout est dans les premiers discours. L'adhésion à la conception universelle des Droits de l'homme et de la démocratie, un développement centré sur l'humain dans le respect de la cohésion sociale et de l'environnement, une modernité dans le respect de nos valeurs mais sans aucune concession au conservatisme rétrograde au nom de la spécificité.
Et il a tenu parole. Le choix de la justice transitionnelle par le biais de l'IER et le renforcement continu du rôle du Conseil national des Droits de l'homme n'est non pas pragmatique, mais stratégique. Il a permis de solder «les années de plomb» sans poser la question de l'impunité. Elle aurait occasionné des tensions ingérables et n'avait pas de pertinence puisqu'il n'y avait pas de changement de régime. Par contre, dès le début du processus, l'objectif final dépassait la réconciliation et posait les jalons d'un Etat de droit qui interdisait tout retour aux pratiques passées. Sur le plan institutionnel, la régularité des élections, le respect de la démarche démocratique, la stabilité des gouvernements dans le cadre des législatures, annonçaient un mode de gouvernance respectueux des autres institutions.
Un véritable poids historique
Les grands travaux et l'INDH déclinaient la vision du développement intégré. Le Code de la famille, l'attention apportée à la promotion de la femme, à l'éducation des petites filles surtout en milieu défavorisé, les efforts consentis en faveur des handicapés, des prisonniers, de manière structurelle et continue, posent le cadre de la vision d'une société moderne, solidaire, apaisée, en construction.
Quand on dit du Maroc que c'est l'un des plus vieux Etats-nations du monde, ce n'est pas un exercice de style, un trophée ou une couche narcissique pour nos egos. C'est un véritable atavisme qui imprime, avec force, tous les processus de changement.
Tous les Rois du Maroc ont eu à gérer l'ambition de la nation par rapport à sa place dans le monde. Souvent, en termes de rayonnement, parfois défensivement. Les tribus répondaient massivement à tous les appels pour défendre le pays. La Marche Verte est l'exemple contemporain de ce lien. Le Roi, symbole et incarnation de la Nation, ce n'est pas un slogan pour fête commémorative, mais un véritable poids historique. Le Monarque est le dépositaire de la volonté de la nation. C'est inscrit dans l'acte d'allégeance, qui est synallagmatique depuis des siècles.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.