Après deux années de mollesse (baisse du résultat net de 7% en 2011 et de 25% en 2012), Microdata sort la tête de l'eau en affichant des bénéfices en hausse de 72% cette année. Microdata a été, pendant plusieurs années, l'action au plus grand rendement sur le marché casablancais. Cette année, il tournera autour de 8%. L'environnement des valeurs technologiques est bien difficile. Ce n'est pas tant la morosité économique et la baisse des liquidités qui causent problème, mais plus tôt la mutation constante des besoins des clients «grands comptes» du secteur. Entre ceux qui font travailler les entreprises technologiques sur de longs projets sans les faire aboutir et ceux qui cherchent constamment les dernières solutions technologiques, les acteurs de ce secteur - peu importe leur niveau d'intervention dans la chaine de valeurs - doivent être constamment sur le qui-vive. On parle ici d'évolution des métiers. Et dans ce secteur, les évolutions sont des plus rapides. L'environnement de ces entreprises est également marqué par une baisse, voire une stagnation des budgets IT chez les grandes entreprises. Leur activité conseil doit alors être efficace pour ne pas perdre des parts de marché sous l'effet de la baisse des prix. Mais à ce niveau, Microdata n'a pas autant de problèmes que ses concurrents directs. Elle bénéficie en effet de taux de marges confortables. Et pour cause, pas de gaspillage, pas de stock, encore moins de siège en verre et une communication réduite au minimum. 2013, la reprise pour Microdata Navigant en eaux troubles, Microdata a tout de même tiré son épingle du jeu en 2013 en évitant quelques problèmes du passé, dont le poids des fluctuations du Dollar sur ses comptes. Une couverture a été négociée et cela s'est traduit par des charges financières qui sont passées de 5 MDH à 1 MDH en l'espace d'un an. Parallèlement, ses charges externes ont grimpé cette année. Peut-être qu'une partie des dettes de la société a été transformée en d'autres types de financement. Concernant l'exploitation, là aussi, l'exercice fut bon. Le chiffre d'affaires a grimpé de 10% tout en étant diversifié entre produits de masse et ceux à plus grande valeur ajoutée. Il s'est stabilisé à 329 MDH. Le résultat d'exploitation a fait un bond plus rapidement (+44%). Enfin, et grâce à l'amélioration du résultat financier, la société a affiché un bénéfice net de 30,2 MDH, en hausse de 72,35% par rapport à l'an dernier. Rappelons enfin que la société distribuera un dividende de 12,5 DH par action. Rapporté au cours de 157,6 DH, le rendement ressort à 8%. C'est moins élevé que ses rendements passés, mais cela représente quand même deux fois le rendement moyen du marché. Le management n'a pas décidé de distribuer la totalité des bénéfices pour financer de futurs projets d'investissements, dont une éventuelle expansion en Afrique. L'idée serait d'exporter ses services IT en accompagnant des clients qui sont déjà partis à la conquête du continent.