Bien que l'Espagne ait nié les accusations « sans fondement » contre le Maroc dans l'affaire du logiciel Pegasus, le Parlement européen est revenu à la charge, en exhortant Madrid de mener une enquête. Le Parlement européen a exigé, ce jeudi 15 juin, de l'Espgane une « enquête complète sur l'espionnage à l'aide du logiciel Pegasus de plusieurs membres du gouvernement par le Maroc », rapporte l'agence Europa Press. Selon le Parlement européen, il existe « des indices clairs » accusant le Maroc. L'institution européenne estime donc nécessaire de faire la lumière « sur l'espionnage contre le président (Pedro Sanchez, Ndlr) et d'autres membres du gouvernement », demandant ainsi à l'Espagne de fournir « sans délai » les conclusions des enquêtes menées par les autorités de Madrid. Lire aussi: Pegasus: Madrid rejette les accusations sans fondement contre le Maroc, selon EFE En mars dernier, la commission d'enquête du Parlement européen sur les logiciels espions a appelé Madrid à plus de «transparence» après un scandale d'espionnage via Pegasus qui a coûté à la cheffe des services de renseignement son poste, l'an dernier. Pourtant depuis le début de cette affaire, Madrid balaie d'un revers de main ces accusations en qualifiant de "simples spéculations" toute tentative de pointer un pays tiers, en l'occurrence le Maroc, concernant l'utilisation de ce logiciel avec pour cibles des membres du gouvernement espagnol.
