La coopération commerciale et le potentiel de développement entre le Maroc et la Russie ont été aux coeurs des discussions de la réunion préparatoire de la 8ème session de la Commission mixte maroco-russe de coopération économique, scientifique et technique, qui a eu lieu mercredi par visioconférence. Lors de son intervention, le ministre russe de l'Agriculture, Dmitry Patrushev, a dit espérer que la stabilisation de la conjoncture actuelle permettra de restaurer et d'augmenter les indices commerciaux entre le Maroc et la Russie, notamment suite à la baisse du volume d'échange entre les deux pays, impacté par les conséquences de la propagation du Coronavirus. Patrushev, également co-président de la Commission mixte Maroc-Russie, a estimé que « l'adoption de nouvelles bases réglementaires seront des gages pour la consolidation du partenariat entre les deux pays », évoquant dans ce sens un ensemble de documents « à finaliser et harmoniser« . Abordant le secteur de l'agriculture et des produits alimentaires, le ministre russe espère que, par leurs efforts communs, les deux parties réussiront à inverser la tendance négative du chiffre du commerce qui caractérise le domaine, faisant part de l'intérêt des exportateurs russes d'augmenter leurs livraisons sur le marché agraire marocain. De son côté, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, a relevé cinq pistes à développer, afin de faire avancer le partenariat multisectoriel entre le Maroc et la Russie. « Il s'agit de compléter le cadre juridique entre les deux pays, notamment les accords prêts pour signature dans les secteurs aérien et douanier, et de finaliser les accords portant, entre autres, sur le transport maritime et la criminalité transfrontalière », a-t-il expliqué. Dans le cadre des pistes à développer par les deux partenaires, le responsable marocain a aussi mentionné les opérations économiques conjointes sur le continent africain, ainsi que les domaines de coopération traditionnelle. Ce dernier appelé à optimiser le corridor vert, espérant sa mise en place intégrale et généralisée, dans le but d'en faire bénéficier le plus grand nombre d'entreprises marocaines, tout en discutant des droits de douane sur certains produits russes. Concernant les échanges humains, Bourita a noté de la levée du visa pour les citoyens russes ne s'est pas répercutée sur l'arrivée des touristes, d'où la nécessité d'accompagner l'effort aérien des deux pays par une forte promotion de la destination du Maroc, auprès des Russes. En termes d'éducation, il a appelé, entre autres, à élargir le secteur à la recherche scientifique, aux hautes technologies et au jumelage entre universités.