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Hirak en Algérie: Dangereuse utilisation de la force contre les étudiants ce mardi
Publié dans Hespress le 02 - 03 - 2021

Le Hirak en Algérie est définitivement parti pour durer face à l'absence de résultats depuis deux ans. Mardi, alors qu'une interdiction de manifester et de se rassembler est en vigueur, les jeunes étudiants, ont donné un nouvelle mise en garde au pouvoir algérien.
Environ 2.000 algériens, majoritairement des étudiants, mais aussi leurs professeurs et plusieurs personnes âgées, femmes et hommes, ont défilé dans les rues algériennes pour signifier le reprise du Hirak, un mouvement apolitique qui rassemble tout le pays.
« On ne s'arrêtera pas », ont répété les étudiants depuis la capitale, Alger, en brisant le cordon de sécurité mis en place par la police, devenue dangereusement plus répressive ces dernières semaines alors que pendant deux ans, le Hirak n'avait jamais été attaqué par les forces de l'ordre.
Mais face à l'échec des tentatives d'Abdelmadjid Tebboune de faire bonne mine devant les yeux inquisiteurs des démocraties occidentales, c'est de nouveau la répression qui a été choisie pour faire peur et décourager les manifestants.
Malgré tout, les manifestants ont trouvé une ingénieuse parade pour minimiser les débordements. Et ce sont les personnes âgée, les grands-pères et les grands-mères qui se sont mis en première ligne des manifestations, postées en face à face avec les forces de police.
Agitant le drapeau algérien devant les forces de l'ordre qui avaient réprimé les manifestations de vendredi dernier à coup de bâtons et de gaz lacrymogène, les vieilles personnes ont également crié « Dawla madania machi askaria » (Un Etat civil et non militaire), le fameux slogan des manifestations.
Mais malgré la présence des anciens, les forces de l'ordre ont poussé et comprimé les manifestants lorsqu'ils ont commencé à appelé à l'indépendance. « Istiqlal! Istiqlal!, ont-ils crié après avoir fredonné l'hymne national algérien et en précisant que leurs marches sont pacifiques.
« Les généraux à la poubelle, fi ldjazayr talbine l'istiqlal (en Algérie nous demandons l'indépendance) », ont-ils continué d'asséner, et les femmes sont passées des yous-yous aux cris apeurés. Et pour continuer à manifester, les étudiants ont dû se frayer un chemin pour échapper à la police et ont pris le chemin de la Casbah, par les petites ruelles.
En 2019, c'étaient ces mêmes étudiants qui avaient démarré les manifestations tous les mardis en compagnie de leur professeurs, et c'est grâce à leur mobilisation que les marches du Hirak ont gagné en rythme.
Les manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes du pays, notamment à Béjaia, où le Hirak a demandé directement la transition politique « Siada chaabia, Marhala intikalia » (Le peuple qui décide, une transition politique), ont scandé les manifestants.
Comme à Alger, ce sont les personnes âgées qui étaient dans les premiers rangs et derrière eux, les étudiants. Deux ans après le début des marches pacifiques du Hirak, le peuple algérien continue donc de demander un Etat libre et démocratique.
Aucune des revendications n'a été oublié, rien n'a changé depuis 2019, si ce n'est que le peuple est encore plus déterminé à faire entendre sa voix et son mécontentement en faisant bien comprendre qu'ils ne veulent « Ni d'Etat islamiste ni d'Etat militaire », mais « une Algérie indépendante ».
Pour les Algériens, c'est un nouveau pan de leur histoire qui est en train de s'écrire aujourd'hui en bravant l'interdiction des rassemblements et les mesures anti covid-19.
Si Abdelmadjid Tebboune tente d'enclencher des « reformes », notamment avec son remaniement ministériel restreint, ou encore en dissolvant le Parlement, convoquant des élections législatives anticipées, mais son approche est un déni des revendications du peuple qui veut un changement complet de régime.
Les Algériens avaient boycotté l'élection présidentielle, ont récemment boycotté le référendum sur l'amendement de la Constitution et vont certainement encore une fois boycotter les législatives car ils refusent de participer au plan édicté par un président qui ne les représente pas, pour qui ils n'ont pas voté, accusent-ils.
Suite à la reprise en force des manifestations du Hirak en Algérie, la France a réagi en affirmant suivre « de très près » la situation.
La France estime que c'est « aux algériens et à eux seuls de déterminer la voie de leur avenir », a déclaré le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, en disant respecter la souveraineté de ce pays ami.


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