Un sit-in a été tenu ce jeudi 11 août par des Marocains du monde, devant le Conseil de la Communauté marocaine à l'Étranger (CCME) à Rabat pour dénoncer la « marginalisation » dont est victimes la diaspora marocaine à l'étranger en ce qui concerne la participation politique et électorale dans les circonscriptions de résidence à l'étranger. Suite à l'appel lancé par « l'Initiative pour la dignité et le droit à la pleine citoyenneté », un groupe de Marocains résidents à l'étranger ont manifesté ce jeudi matin à Rabat devant le Conseil de la Communauté marocaine à l'Étranger à Rabat contre ce qu'ils estiment « la marginalisation, et la politique de l'autruche qui touche la dignité de la diaspora marocaine à l'étranger ». Dans un communiqué signé par Ali Jedo, président de l'Organisation de la Colombe blanche, l'Initiative évoque « l'incapacité du conseil du CCME, depuis plus de 15 ans, à présenter une image ou une proposition pour la représentativité parlementaire des Marocains résidents à l'étranger, et qui la principale mission pour laquelle il a été créé ». Mais « le mur en acier bâti entre cette institution et la communauté marocaine à l'étranger a fait que la pleine citoyenneté n'a pas été réalisée, et le CCME a échoué à soulever un avis consultatif au Roi Mohammed VI », peut-on lire dans le communiqué de l'Initiative pour la dignité et le droit à la pleine citoyenneté. Ainsi, l'initiative a dénoncé la « privation des MRE de leur droit constitutionnel, article 17 », qui stipule que « les Marocains résidant à l'étranger jouissent des droits de pleine citoyenneté, y compris le droit d'être électeur et éligibles. Ils peuvent se porter candidats aux élections au niveau des listes des circonscriptions électorales locales, régionales et nationales. La loi fixe les critères spécifiques d'éligibilité et d'incompatibilité. Elle détermine, de même, les conditions et les modalités de l'exercice effectif du droit de vote et de candidature à partir des pays de résidence ». L'initiative se demande ainsi pourquoi les MRE ont été privés de ce droit constitutionnel depuis des années déjà, sans qu'il ne soit appliqué. Devant le CCME, les manifestants ont démarré leur sit-in avec une lecture d'une lettre de fidélité et d'allégeance au Roi Mohammed VI à l'occasion de la fête du Trône, appelant ainsi à son intervention.