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Entre tensions géopolitiques et ralentissement global, l'emploi tient bon
Publié dans Hespress le 25 - 06 - 2025

Le premier semestre 2025 a été marqué par une incertitude internationale notable, influencée par les politiques commerciales américaines et les tensions géopolitiques. Ce contexte a commencé à impacter l'activité économique mondiale, bien que l'inflation ait montré une tendance baissière dans la zone euro et aux États-Unis, malgré des pressions résiduelles. Les marchés de l'emploi ont globalement fait preuve de résilience, tandis que les marchés financiers ont connu une volatilité accrue, notamment sur les obligations souveraines américaines. Les prix des matières premières ont fluctué, avec une baisse générale suivie d'une hausse sensible du pétrole en juin due au conflit Israël-Iran. C'est ce qui ressort du dernier rapport du Bank Al Maghrib (BAM).
L'économie mondiale a évolué dans un climat d'incertitude, avec un ralentissement de la croissance aux États-Unis (2,1%) au premier trimestre 2025. La zone euro a vu sa croissance progresser à 1,5%, mais avec des disparités significatives entre pays membres (stagnation en Allemagne, accélération en Italie). Les économies émergentes ont montré des performances contrastées, la Chine maintenant 5,4% et l'Inde 7,4%, tandis que la Russie a ralenti à 1,4%. Les indicateurs avancés, comme le PMI composite de la zone euro et l'ISM manufacturier américain, signalent une légère modération de l'activité.
Sur le marché de l'emploi, la situation est restée globalement favorable. Le taux de chômage aux États-Unis s'est stabilisé à 4,2% en mai. Dans la zone euro, il a baissé à 6,2% en avril, avec des améliorations notables en France (7,1%) et en Italie (5,9%), malgré une légère hausse au Royaume-Uni (4,6%).
Les banques centrales ont ajusté leurs politiques. La BCE a abaissé ses taux directeurs de 25 points de base en juin, signalant sa confiance dans le rapprochement de l'inflation vers 2%. La FED a maintenu ses taux inchangés pour la quatrième fois consécutive, soulignant une croissance soutenue et un faible chômage, malgré une inflation « quelque peu élevée« . La Banque d'Angleterre et la Banque du Japon ont également maintenu leurs taux. Parmi les émergents, la Chine a conservé un taux bas, tandis que l'Inde et la Russie ont réduit les leurs, et le Brésil a opéré une hausse.
Sur les marchés de change, l'euro s'est apprécié de 3,5% face au dollar américain, atteignant 1,12 dollar en mai, en raison des incertitudes sur les politiques américaines. Les monnaies émergentes ont eu des évolutions variées. Les marchés boursiers ont été mitigés : l'Eurostoxx 50 et le FTSE 100 ont progressé, mais le Dow Jones Industrials et le Nikkei 225 ont reculé. L'aversion au risque a augmenté, comme en témoignent les indices VIX et VSTOXX. Sur les marchés de la dette souveraine, les taux de rendement à long terme ont fluctué, reflétant les inquiétudes sur les finances publiques et les incertitudes commerciales. La croissance du crédit bancaire s'est accélérée dans la zone euro et aux États-Unis.
L'inflation a poursuivi sa tendance baissière dans la zone euro et aux États-Unis, bien que des pressions haussières persistent outre-Atlantique. Sur les marchés des matières premières, les cours du Brent et des produits hors énergie ont baissé fin mai, traduisant les inquiétudes sur la demande mondiale. Cependant, le prix du pétrole a connu une hausse sensible et une forte volatilité en juin, directement liée au déclenchement du conflit Israël-Iran, soulignant la vulnérabilité des marchés énergétiques aux chocs géopolitiques.
Le premier semestre 2025 a mis en lumière la complexité des défis économiques mondiaux. Entre une croissance nuancée, des politiques monétaires adaptatives et des marchés financiers sous tension, l'environnement international reste incertain. La résilience de l'emploi contraste avec la volatilité des marchés. Les banques centrales sont face au défi de soutenir la croissance tout en maîtrisant l'inflation, dans un contexte où les chocs externes peuvent rapidement modifier la donne. L'évolution future dépendra de la capacité des acteurs à naviguer dans ce paysage complexe pour assurer une croissance durable.


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