Depuis quelques mois, Labubu, une peluche atypique née de l'imagination de l'artiste hongkongais Kasing Lung, fait sensation au Maroc. Mi-lapin, mi-monstre, ce jouet venu d'Asie séduit de plus en plus de collectionneurs et de jeunes passionnés, mais cette popularité s'accompagne d'un phénomène inédit : des prix parfois très élevés, voire exorbitants, qui interpellent. Labubu est issu de la série "The Monsters" produite par la marque chinoise Pop Mart, spécialisée dans les figurines et jouets de collection. Ce qui distingue Labubu, c'est son design original : un mélange détonnant entre douceur et fantaisie, avec ses grands yeux expressifs et son sourire malicieux. Vendue souvent sous forme de « boîte mystère », chaque peluche est un coup de cœur surprise, renforçant l'engouement autour de cette collection. Le design volontairement imparfait conférait aux jouets une personnalité que les alternatives raffinées ne pouvaient égaler. L'expression légèrement espiègle de chaque Labubu suggérait un personnage aux pensées et aux humeurs réelles, plutôt qu'une perfection vide destinée à ne choquer personne. Lorsque des célébrités comme Rihanna arboraient des charms Labubu sur des sacs à main de luxe, cela créait un moment culturel fascinant : ce jouet rehaussait le prestige d'accessoires coûteux. Il ne s'agissait pas d'un jouet empruntant du prestige au sac, mais d'une pertinence culturelle transcendant les prix. Le charme a fonctionné, car il a immédiatement marqué une prise de conscience et une participation culturelles. Selon Vogue Business, les Labubus sont devenus les objets de collection les plus vendus sur la plateforme de revente StockX Une tendance qui explose au Maroc, des prix qui défient toute logique Malgré l'absence de boutiques officielles Pop Mart dans le royaume, Labubu a su conquérir le marché marocain. La peluche est importée par des particuliers et revendue sur les réseaux sociaux comme Instagram ou WhatsApp, où une communauté active s'est créée. Cette demande forte a propulsé Labubu au rang d'objet tendance, particulièrement chez les jeunes urbains et amateurs de culture pop asiatique. Ce succès s'accompagne toutefois d'un revers : le prix. Au Maroc, une peluche Labubu standard se négocie en moyenne autour de 1 000 dirhams, et peut grimper jusqu'à 6 000 dirhams pour une collection complète de six coloris différents. Pour les éditions rares ou limitées, certains passionnés n'hésitent pas à dépenser encore plus, créant une véritable bulle spéculative autour de ces jouets. Cette flambée s'explique par les coûts d'importation, les taxes, mais aussi par la rareté et le positionnement premium. Pour ceux qui souhaitent s'initier sans trop investir, des versions plus abordables existent, notamment sur des plateformes comme Jumia Maroc où les prix commencent à environ 239 dirhams. Mais la demande reste si forte que les stocks partent rapidement. Les amateurs doivent souvent passer par des revendeurs privés présents sur les réseaux sociaux, où la traçabilité et l'authenticité des produits varient. Il est donc conseillé de privilégier les sources fiables pour éviter les contrefaçons. Certains magasins en ligne et boutiques spécialisées, comme Lamssa Store, proposent également Labubu, mais la disponibilité est limitée. Au-delà d'un simple objet de collection, Labubu incarne un phénomène culturel mêlant art, mode et communauté. Cette peluche symbolise une forme de culture urbaine connectée au monde, qui séduit par son originalité et son exclusivité.