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Casablanca : Enquête sur 100 millions de dirhams blanchis via des transactions fictives
Publié dans Hespress le 15 - 09 - 2025

Hespress a appris que des enquêteurs relevant des services de contrôle de l'Autorité nationale du renseignement financier ont intensifié leurs investigations autour d'un vaste dossier de blanchiment d'argent, réalisé à travers des transactions commerciales fictives. Ces investigations approfondies se sont focalisées sur la traque de flux financiers suspects, signalés dans des déclarations d'alerte émanant d'une grande banque de Casablanca, impliquant une société dirigée par une femme d'affaires et un ensemble d'entreprises partenaires.
D'après des sources bien informées, les contrôleurs de l'Autorité nationale ont pu réunir des éléments essentiels sur les mécanismes de blanchiment de sommes considérables, issues de sources inconnues. Ces fonds transitaient par des virements bancaires liés à des opérations supposées, qui se sont révélées dénuées de toute réalité économique. Les mêmes sources expliquent que des montants importants ont été versés à la propriétaire de la société par le gestionnaire d'un groupe d'entreprises, sans aucune justification comptable et à l'insu des autres associés. Les fonds étaient destinés à financer des transactions qui, en réalité, n'étaient que fictives ou se limitaient à des opérations de médiation auprès d'institutions publiques. L'objectif était d'obtenir des avantages, tels que des exonérations fiscales ou douanières, en contrepartie du renvoi de l'argent aux bénéficiaires initiaux et à leurs complices, après prélèvement d'une commission.
Les mêmes sources précisent que les équipes d'enquête, en coordination avec la Direction générale des impôts et après consultation des comptes bancaires concernés, ont relevé l'absence de toute déclaration concernant des milliards de dirhams retirés des caisses du groupe et transférés à la dirigeante de la société par le biais de virements bancaires. Ces fonds étaient officiellement présentés comme destinés à des missions de médiation dans l'acquisition de biens immobiliers — certains appartenant à l'État, d'autres à des particuliers — ou encore dans l'achat d'actions de sociétés. Mais il s'est avéré par la suite qu'aucune de ces transactions ne s'est concrétisée. Pire, certaines opérations ont été masquées par l'émission de factures falsifiées, dans une tentative manifeste de justification et de dissimulation vis-à-vis des organes de contrôle.
Les informations obtenues par Hespress révèlent que les contrôleurs ont estimé la valeur totale des virements et transactions fictives entre la société de la femme d'affaires et le groupe d'entreprises à environ 100 millions de dirhams (soit 10 milliards de centimes), et ce, sur une période dépassant sept ans. Les investigations sur les liens financiers entre les deux parties ont mis en lumière l'existence de relations monétaires antérieures, avant que le gestionnaire du groupe n'incite la femme d'affaires à créer sa propre société, à laquelle il a ensuite transféré des milliards de dirhams dans des conditions jugées suspectes, via des comptes ouverts au nom d'un associé, de membres de sa famille et de ses employés.
Il convient de rappeler que l'Autorité nationale du renseignement financier avait transmis, au total, 71 dossiers aux procureurs du roi auprès des tribunaux de première instance de Rabat, Casablanca, Fès et Marrakech, ainsi qu'au procureur général du roi près la Cour d'appel de Rabat, dans le cadre d'affaires de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme. Le nombre de dossiers déférés au parquet a ainsi bondi de 31,48 % entre 2022 et 2023. Les affaires relatives à la falsification ou la contrefaçon de relevés bancaires, moyens de paiement ou autres documents officiels représentaient 38 % des cas portés devant les juridictions de première instance compétentes, un pourcentage équivalent à celui des affaires liées à des escroqueries et fraudes.
Toujours selon les sources de Hespress, les enquêteurs de l'Autorité nationale ont pu tirer parti des avancées réalisées par les systèmes d'analyse informatique de la Direction générale des impôts. Ces outils, qui ne se limitent plus à la détection de simples manipulations dans les déclarations fiscales visant à réduire les bénéfices et les impôts dus, permettent désormais d'identifier également des cas de "gonflement" artificiel des profits et des indices de blanchiment d'argent dans les déclarations fiscales. Les données recueillies indiquent ainsi que le gestionnaire du groupe, détenteur de fonds obtenus illicitement, a eu recours à la création d'une société au nom de la suspecte, dans laquelle il a injecté ces capitaux, en tentant de légitimer leur origine à travers des transactions fictives et le paiement des impôts correspondants.


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