L'exploit des Lionceaux de l'Atlas au Mondial U-20, qui se déroule actuellement au Chili, est l'aboutissement d'une stratégie de développement du football bien avisée reposant sur des académies solides, des programmes clairs, d'une formation continue et d'un encadrement technique et administratif, a affirmé le Directeur du développement technique et de la formation au sein de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), Fathi Jamal. La qualification des Lionceaux de l'Atlas au Mondial U-20 du Chili n'est pas un hasard, mais l'aboutissement d'une stratégie de développement du football bien avisée reposant sur des académies solides, de programmes clairs, d'une formation continue et d'un encadrement technique et administratif, a dit M. Jamal dans une interview publiée sur le site de la FIFA. Des progrès significatifs et tangibles sont réalisés dans le développement du football au Maroc, à tous les niveaux, grâce à la stratégie de travail développée par la FRMF, a fait observer M. Jamal, notant que depuis 2021, ces efforts ont commencé à livrer leurs fruits. Parmi les développements, il a notamment cité les académies en particulier l'Académie Mohammed VI, et le programme national dans 14 clubs formateurs qui favorisent une homogénéité dans le suivi, précisant que quatre centres techniques fédéraux, à Salé, Casablanca, Benguérir et Laâyoune, montrent que la formation de masse et de qualité est prise au sérieux. En tant qu'entraîneur qui avait conduit en 2005 le Maroc à la demi‐finale du Mondial U‐20, il revient sur les enseignements tirés de l'expérience de sa sélection il y a 20 ans aux Pays-Bas, et la compare à la génération actuelle, soulignant qu'il identifie dans les joueurs de 2005 et de 2025 la même passion pour le maillot et la même sincérité dans le désir de réussite. Mais des différences sont aussi apparentes : « la génération de 2005 manquait parfois de maturité et d'accompagnement », relève M. Jamal, citant notamment des choix professionnels mal avisés, l'influence médiatique non maîtrisée, et le manque de structure dans certains clubs qui avaient limité l'essor de nombreux talents. En 2025, en revanche, il relève que l'environnement est plus favorable à la faveur des programmes mis en place. Selon le cadre marocain, le déficit d'encadrement post‐tournoi fut le principal frein en 2005. Il se souvient : plusieurs joueurs, bien que très doués, n'ont pas trouvé de direction stable ou d'appuis dans les clubs. Un tel manque de repères a ralenti leur progression, a-t-il estimé. Revenant à l'exploit des protégés de Mohamed Ouahbi lors de l'actuel Mondial du Chili, M. Jamal reconnait que leur parcours est "très honorable, et pour moi, ce n'était pas une surprise", soulignant que malgré des moments de doute au niveau continental, cette génération a su hausser son niveau, résister aux matchs difficiles et livrer une performance collective solide au Mondial. Selon lui, la qualification pour la finale du Mondial 2025 n'est pas seulement un résultat, mais surtout la preuve que la méthode fonctionne : mix des joueurs issus des académies nationales et de la diaspora, travail psychologique, tactique adaptée, banc profond, tout cela a contribué à corriger les erreurs du passé.