Le chef de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), Alexander Ivanko, a décidé de relever de leurs fonctions quatre chefs de secteurs et de départements, dans une démarche qui reflète le lancement d'un processus de restructuration interne au sein de la mission onusienne. Cette décision intervient dans le contexte des changements consécutifs à l'adoption de la résolution 2797 du Conseil de sécurité relative à la question du Sahara marocain. Cette mesure s'inscrit dans le cadre d'un plan des Nations unies visant à réduire les dépenses et à rationaliser les coûts opérationnels, à la suite de l'aggravation du déficit budgétaire dont souffre la mission, notamment depuis que l'administration américaine précédente, dirigée par Donald Trump, avait décidé de diminuer les contributions financières allouées aux missions de maintien de la paix de l'ONU, indiquent à Hespress des sources onusiennes bien informées. Les mêmes sources ont précisé que cette décision s'inscrit dans une nouvelle phase marquée par une restructuration des priorités de la MINURSO, à la lumière de la réduction de ses activités sur le terrain et du repli de ses opérations logistiques, après avoir déjà décidé, il y a quelque temps, de se séparer de l'un de ses deux avions utilisés pour les déplacements de terrain. Des observateurs estiment que cette décision ne constitue pas une simple mesure administrative, mais revêt des dimensions politiques et organisationnelles profondes, car elle traduit un recul progressif du rôle de la MINURSO et laisse entrevoir la proximité de la fin de sa mission, plus de trente ans après sa création. Ce développement coïncide avec la consolidation, par la communauté internationale, de l'initiative marocaine d'autonomie sous souveraineté du Royaume, considérée comme la seule solution réaliste et durable au différend régional autour du Sahara.