La Garde civile espagnole, appuyée par a Gendarmerie royale a réussi à démanteler un réseau de trafic de drogue transfrontalier utilisant des techniques très avancées, notamment avec l'aide de drones. Il ne s'agit pas d'un simple coup d'essai qui aurait mal tourné mais une véritable machine bien rodée. Les acteurs de ce réseau de trafic à l'aide de drones agissaient dans le détroit de Gibraltar. De larges quantités de haschisch ont été envoyées du Maroc et réceptionnées en Espagne à l'aide de ces moyens sophistiqués. Selon les informations disponibles, le réseau était capable d'importer jusqu'à 200 kilos de haschisch en une seule nuit grâce aux drones utilisés. La Garde civile a opéré depuis la ville de Sebta pour démanteler ce réseau en s'appuyant sur l'aide de la gendarmerie royale. Cette dernière a annoncé lors d'une conférence de presse que les drones sont partis de la ville d'Alcalá de los Gazules à Cadix, ont traversé le détroit de Gibraltar, ont chargé le matériel et, au retour, ont largué les drogues en plein vol à Vejer de la Frontera ou à Tarifa. Les forces de police des deux pays avaient repéré un nombre inhabituel de vols de drones entre l'Espagne et le Maroc, puis ont pu localiser l'endroit d'où partaient les drones, à savoir la province de Cadix en Espagne. Les perquisitions ont eu lieu à Alcalá de los Gazules, Vejer de la Frontera, Algeciras et San Roque, avec la saisie de plus de 150 kilos de haschisch et de plus de 300 000 euros en espèces. L'opération baptisée Ruche, a permis de trouver un atelier spécialisé dans la réparation des drones utilisés. L'atelier permettait également de les fabriquer artisanalement et les préparer pour ces missions. Au total, huit drones de fabrication artisanale et dix autres en cours d'assemblage ont été saisis lors de l'opération. Ces drones pouvaient parcourir jusqu'à 200 kilomètres et transporter d'importantes quantités de drogue. En partant d'Espagne, ils se dirigeaient vers le Maroc pour charger les appareils, puis revenaient pour larguer les quantités de drogue. La Garde civile a indiqué qu'ils disposaient d'un mécanisme spécial pour libérer la cargaison, avec des indications de géolocalisation pour repérer l'endroit où les drones lâchaient les colis.