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Interview avec Jean-Yves Bonsergent DG de France 24 : France 24 : Une attente des leaders d'opinion
Publié dans La Gazette du Maroc le 02 - 04 - 2007

Depuis quelques jours sur Nilesat et Arabsat, France 24 diffuse ses programmes en langue arabe. En tournée promotionnelle, Jean-Yves Bonsergent, directeur général et membre du directoire de la chaîne s'est prêté à l'exercice de l'interview.
LGM : Le lancement de France 24 en version arabe est imminent, pourquoi avoir commencé votre tournée par le Maroc ?
Jean-Yves Bonsergent : France 24 considère le Maroc comme un bassin important. Aujourd'hui, nous avons pour vocation de traiter l'actualité du monde pour les leaders d'opinion traditionnels, les nouveaux leaders d'opinion et le monde des étudiants. Et comme le Maroc est un pays important du Maghreb, nous sommes venus à Casablanca pour expliquer France 24. Et expliquer aussi le pourquoi de la version en langue arabe.
Quelle est la genèse de ce projet ?
On a souvent parlé de projet politique voulu par le président Jacques Chirac. Ce n'est pas véritablement le cas. Ce n'était pas une décision politique, mais une décision stratégique. Une étude a été faite auprès des leaders d'opinion, dans douze pays, pour essayer de comprendre leur opinion face à l'information. Il est ressorti de cette étude que les leaders sont sceptiques de l'information qu'on leur délivre. Ils ne croient plus en une seule source d'informations.
Les sources d'information à leur disposition sont anglo-saxonnes. Ils avaient des doutes ou tout au moins souhaitaient avoir un autre regard sur l'actualité. Ils étaient à la fois, et c'est là le paradoxe, friands d'informations tout en étant sceptiques par rapport à l'information qui leur était livrée. Ces leaders d'opinion exprimaient le souhait d'avoir une chaîne d'information venant du monde arabe en langue compréhensible par eux-mêmes, c'est-à-dire en anglais. Et c'est ce qui explique aujourd'hui, le succès d'El Jazira. Et parmi eux, 50 à 80% d'entre eux désiraient de l'information venant de France. Il faut dire que la France a toujours eu sur la scène internationale un comportement un peu contestataire, un peu rebelle et de non-aligné par rapport aux grandes tendances. Il est donc demandé à la France de s'exprimer sur les grands sujets du monde. C'est ainsi que la naissance de France 24 n'est pas une décision politique, car cela impliquerait qu'il n'y aurait pas d'audience, ni d'attente. Mais, une décision stratégique qui répond à une attente et à un besoin.
Comment pouvez-vous affirmer la réalité de ce besoin ?
Un sondage a été réalisé sur cinq pays représentatifs des territoires de France 24: l'Angleterre, l'Italie, l'Algérie, le Sénégal, la France. La demande était réelle. D'ailleurs, les premiers résultats sont là pour le prouver. Et aujourd'hui, France 24 s'inscrit déjà comme la quatrième chaîne de référence d'informations internationales, derrière CNN, BBC World et El Jazira. Aujourd'hui, nous faisons partie du groupe des chaînes d'informations internationales qui comptent et que les leaders d'opinion plébiscitent. Nous sommes arrivés à ces résultats en un mois d'existence, cela signifie que le produit était attendu et qu'il est bon. À travers ce baromètre, nous avons essayé de savoir comment ils percevaient la chaîne. Il se trouve qu'entre 60 à 83% de ceux qui l'ont regardé disent qu'ils la reverront.
Cet engouement n'est-il pas seulement inhérent au lancement d'un nouveau média ?
C'est peut-être vrai, pour la France mais pour les autres pays, c'est différent. Si les gens s'approprient cette chaîne, c'est qu'elle a quelque chose à montrer. Les gens ont envie de voir quelque chose de différent. Il faut bien comprendre que l'on ne dit pas aujourd'hui, que nous sommes meilleurs que les autres. Nous disons que nous sommes complémentaires. Les leaders d'opinion aujourd'hui ne disent pas qu'ils veulent de l'information à la française. Ils disent qu'ils ont besoin d'avoir différentes sources d'informations, pour se faire leur propre opinion. Ils disent, qu'ils ont besoin d'informations venant du monde anglo-saxon, du Moyen-Orient, de France et d'Europe. L'ensemble des approches et leur complémentarité permettront au leader d'opinion de se faire sa propre idée.
Quelle est l'opportunité de la version en langue arabe ?
Dès le départ, France 24 s'est inscrite dans une proximité des bassins linguistiques qu'elle devait couvrir : l'Europe, le Proche et le Moyen-Orient, le Maghreb et l'Afrique. Elle a regardé les langues parlées dans l'ensemble de ces pays et trois langues sont ressorties : le Français, l'Anglais et l'Arabe. C'est pourquoi, le lancement sur Internet, s'est fait dans les trois langues.
C'est important à comprendre, car en fait la télé est aujourd'hui une suite de ce qui se fait sur Internet et inversement. France 24 s'intègre complètement aujourd'hui dans ce qu'on fait dans cette optique.
C'est la même rédaction qui fait aujourd'hui Internet et la télévision. Internet est un support de diffusion pour nous, aussi fort que le satellite. Nous avions prévu de lancer la version arabe au mois de septembre 2007, on a décidé de lancer avec 6 mois d'avance, soit en avril. Nous sommes prêts, la rédaction est prête et nous n'avons aucune raison d'attendre.
Comment s'est effectuée l'organisation de la rédaction ?
France 24, c'est 450 personnes dont 200 journalistes, qui travaillent 7 jours sur 7. Tous travaillent pour les trois langues. Cependant, il y a une adaptation à la langue, en traduction et en commentaire. La rédaction arabe, ce sont des présentateurs qui viennent de différents pays. Le recrutement s'est fait en fonction des besoins et des personnes ayant de l'expérience en télévision et une ouverture sur l'actualité internationale. Un cheminement classique, nous avions reçu quelques sept milles CV pour 200 postes de journalistes. Il y a eu une sélection très sévère. Nous avons essayé d'avoir une représentativité des différents courants de pensées du monde arabe. Nous voulions une diversité des points de vue à travers la rédaction arabophone. La directrice de la rédaction arabophone est française qui maîtrise parfaitement la langue arabe. C'est elle qui veille à ce que le discours éditorial soit identique quelle que soit la langue utilisée. L'angle et le langage éditoriaux doivent être les mêmes dans les trois langues.
La version en langue arabe connaîtra-t-elle une approche différente en matière de vente des espaces publicitaires ?
Il y a quelques mois, nous avons créé notre régie publicitaire. Le directeur général est aujourd'hui en place. Aujourd'hui, une dizaine d'annonceurs nous ont fait confiance depuis le démarrage de la chaîne. Nous vendons l'ensemble de l'espace quelles que soient les versions linguistiques. Elles sont parfois regardées dans des zones géographiques identiques, comme au Maroc. 80 millions de foyers et près de 250 millions d'individus peuvent potentiellement regarder la chaîne.
Quel est le traitement destiné aux élections présidentielles françaises ?
Il est vrai que la question est importante car cela a un impact dans le monde entier. Comme il y a un véritable intérêt, nous traitons la question en regardant les choses de façons différentes. En essayant de voir avec les candidats, leurs programmes de politique étrangère, de coopération étrangère, les relations nord-Sud, leur vision européenne ou encore atlantique. C'est justement ce qui nous semble intéresser les leaders du monde.


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