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La mère de Mandari demande un test ADN
Publié dans La Gazette du Maroc le 26 - 07 - 2004


Coup de théâtre à Malaga
Dans les locaux du siège de l'agence EFE à Malaga, la mère de Hicham Mandari, Shéhérazade Al Fachtali, fait une déclaration tonitruante qui coupe court à toutes les surenchères. Et les fausses rumeurs de sa parenté avec la famille royale. Documents à l'appui, elle prouve que Hicham Mandari est bel et bien son fils. Des documents authentifiés et certifiés qui ne laissent planer aucune ombre sur la filiation entre Hicham Mandari et ses parents, Shéhérazade Al Fachtali et Mohamed Ben Allal Mandari.
Jeudi. 17 h, heure locale. A Malaga, le soleil était de retour sur la grande avenue Andalucia, de l'autre côté du pont Tetuan vers la rue Compositor Lumberg Ruiz. A quelques centaines de mètres du port, c'est dans le Passage Compositor, à l'immeuble Santander, au 5ème étage que devait avoir lieu la déclaration d'une personne pour le moins inattendue dans cette affaire de l'assassinat de Hicham Mandari. Il s'agit de Shéhérazade Al Fachtali qui déclare, preuves authentifiées à l'appui, que Hicham Mandari était son fils qu'elle a eu d'un mariage avec le dénommé Mohamed Ben Allal Mandari. C'est un silence de mort qui plane désormais sur la petite salle de l'agence où la mère de Mandari était encadrée de son avocat José Gonzales Isquierdo qui a lu le contenu de la déclaration devant quelques journalistes.
“Je suis sa mère”
C'est la mère qui a été à l'origine de ce point de presse ou plus exactement cette déclaration devant la presse espagnole et quelques journalistes de Radio France. Elle avait demandé cette rencontre pour faire “savoir au monde que Hicham Mandari était son fils”, nous dira son avocat. Et c'est ce même avocat qui lui a conseillé d'éviter une véritable conférence de presse dans le but de ne pas ouvrir des portes inutiles pour le moment et faire du tapage pour rien. Donc un comité restreint dans une agence officielle qui, elle, pourra faire circuler son communiqué ou sa dépêche auprès des autres journaux. La séance, de durée très courte, donnait dans l'essentiel sans s'attarder sur des à-côtés qui n'étaient pas du tout à l'ordre du jour. Comme cette question, apparemment mal venue d'un journaliste espagnol qui voulait savoir : “pourquoi Hicham Mandari disait qu'il n'était pas votre fils”. La mère répond avec un sang froid et une parfaite connaissance de son rôle de cible pour journalistes : “je suis comme vous, je me demande pourquoi. Mais ce dont je suis sûre, c'est qu'il est mon fils et cela personne ne peut le changer”. Elle décline son identité et celle de son mari en montrant à tous les extraits d'acte de naissance où figure bel et bien le nom de Hicham Mandari, fils de Shéhérazade Al Fachtali et Mohamed Ben Allal Mandari. Dans la foulée, elle assène une date de naissance qui montre les limites de l'investigation et policière et journalistique. Hicham Mandari est né, selon les papiers officiels fournis par le gouvernement marocain, authentifiés et certifiés par le Consulat du Maroc, le 22 octobre 1972 à Tanger. La date est bien visible sur l'acte et ne peut être sujette à une quelconque erreur. Elle décline aussi sa date de naissance. On apprend alors qu'elle est née en 1953 à Tanger. Ce qui lui faisait 19 ans, l'année de la naissance de Hicham.
Mais cette rencontre qui avait plus l'allure d'une conversation faite de révélations et de coups de théâtre, nous réservait bien d'autres rebondissements. Madame Al Fachtali, sans qu'on lui pose la question, évoque l'existence d'un frère de Hicham. Il s'agit de Youssef Mandari dont les preuves de l'existence sont tout aussi claires et évidentes. Ce sont les uniques enfants qu'elle a eus de son mari Mohamed Ben Allal avant leur divorce. Le père s'est remarié depuis et vit aux Emirats Arabes Unis où la mère de Hicham Mandari a aussi vécu pendant quelques années probablement avec son ex-mari. Le père a d'autres enfants qui sont donc les demi-frères de Hicham Mandari. La série des révélations n'était pas à sa fin. Il fallait donc, et contre toute attente, assister à un véritable numéro de courage maternel de la part d'une femme qui affirme envers et contre tous que la personne qui a été trouvée morte dans un parking de la Costa Del Sol, était son fils et que pour cela, elle avait l'arme suprême que personne ne peut contrer.
“Je veux faire un test ADN”
Pour cette affaire de preuves sur la maternité de madame Shéhérazade Al Fachtali, il faut savoir que le matin même du 26 août dans l'enceinte du tribunal de Torremolinos, le juge qui suit le dossier avait accepté les preuves présentées par la mère de Hicham Mandari qu'il jugeait “suffisantes pour établir la maternité et la filiation entre les deux”. Mais devant le juge, la mère avait déjà son idée en tête qu'elle développera devant nous au siège de l'EFE. Il s'agit ni plus ni moins d'une demande ou plutôt de presque une exigence de la part de madame Shéhérazade Al Fachtali de se soumettre à un test ADN pour “prouver” par la science qu'il n y'a pas d'erreur possible. Pour le juge cet ajout du test ADN n'est pas du tout important puisque le tribunal a pris effet des preuves qui sont pour la Cour “irréfutables”. Pourtant, la mère insiste et veut se soumet-tre à ce test où, il faut le savoir, il n'y a pas une seule probabilité d'erreur. Ou elle est la mère ou elle ne l'est pas. “Ou c'est noir ou c'est blanc”, nous dira un avocat présent sur les lieux. Et aucune place n'est donc possible pour la grisaille sur ces analyses. Reste que ce test et les preuves données par la mère de Mandari sont le support de sa demande de se constituer partie civile dans le dossier de l'assassinat de son fils. Voilà donc la première raison pour laquelle elle a fait le déplacement à Malaga et sa région.
Le deuxième point important est celui du rapatriement du corps de son fils. La mère a déposé devant le juge une demande pour bénéficier d'une autorisation auprès des autorités espagnoles pour ramener la dépouille de Hicham Mandari pour l'enterrement au Maroc. Selon les autorités judiciaires, il faudra attendre quelques jours pour avoir le “Ok” qui semble acquis d'avance vu que l'enquête fait son chemin normalement et que la police n'a plus réellement besoin du cadavre pour la suite de ses investigations. Voici donc les deux points pour lesquels cette rencontre et ce voyage ont été décidés au départ. Reste que durant cette brève entrevue, on apprend que la mère n'a plus revu son fils depuis au moins 7 ans, ce qui remonte à l'année 1998. Ce qui explique beaucoup de choses et semble crédible puisque c'est à partir de cette date que les problèmes de Hicham Mandari ont fait surface. On apprend aussi dans la même soirée d'une source officielle que le père, Mohamed Mandari, a lui aussi déposé une demande pour se constituer partie civile dans l'affaire de son fils. On attend pour le moment la suite de l'affaire devant la justice de Torremolinos qui donnera, selon toute apparence, satisfaction aux demandes de la mère de Mandari.
Dossier réalisé par notre envoyé spécial à Malaga Abdelhak Najib avec le concours d'Unaï Calderon


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