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Twitter : les robots de Sa Majesté
Publié dans Lakome le 08 - 08 - 2013

Depuis quelques jours une armée de «robots» inonde le réseau social de messages automatiques relayant la communication officielle sur le Danielgate. Impossible de savoir qui exactement est derrière. L'objectif de ces robots est d'empêcher la circulation de l'information.
Ils n'ont pas d'amis, personne ne les suit mais ils s'en fichent. Leur tâche consiste à envoyer des messages sur Twitter, en moyenne six par minute, à intervalles pré-définis. Ils, ce sont les «Twitter bots», des comptes automatiques créés sur le réseau social.
Ces «robots» sont généralement utilisés à des fins publicitaires mais servent également à défendre des intérêts politiques en «noyant» dans un flot de messages ineptes et/ou répétitifs les informations que leurs créateurs ne souhaitent pas voir circuler.
Des «bots» qui inondent le réseau social de messages pro-régime ont ainsi été répertoriés en Syrie et au Barhein depuis 2011. Il est impossible de savoir qui exactement se cache derrière ces bots : services gouvernementaux, agences de relations publiques, particuliers rémunérés ou non. La création de bots ne coûte rien et nécessite seulement quelques connaissances techniques.
«Les bots du Makhzen»
Au Maroc aussi ces comptes robots, appelés souvent «oeufs» en raison de l'image de profil attribuée par défaut sur Twitter, ont fait leur apparition en 2011 et interviennent régulièrement sur les sujets liés au Sahara, au mouvement du 20 février ou plus surprenant comme il y a quelques mois lorsque le secrétaire particulier du roi, Mohamed Mounir Majidi, a attaqué Ahmed Reda Benchemsi et Le Monde en justice pour diffamation.
Mais ce qui se passe depuis quelques jours sur Twitter est sans précédent selon les internautes marocains consultés par Lakome. Les principaux «hashtag» (mot-clés) utilisés par les internautes marocains pour s'exprimer sur le DanielGate, et qui permettent aux 200 millions d'utilisateurs actifs de Twitter à travers le monde de suivre le sujet en direct, ont été littéralement envahis par les bots.
Leurs messages publiés ces derniers jours sont de trois types. Il s'agit d'abord de défendre l'image du roi Mohammed VI et sa gestion du DanielGate :
Le deuxième «message» véhiculé par ces bots semble être destiné à minimiser la manifestation qui a eu lieu mardi à Casablanca pour dénoncer l'octroi de la grâce royale au pédophile Daniel Galvan :
Enfin, un troisième message, publié quelques jours plus tôt, s'en prend directement au ministère de la Justice, dirigé par le PJDiste Mustafa Ramid, à propos de son communiqué publié vendredi dernier et dans lequel il renvoyait la responsabilité de la grâce au cabinet royal :
La chasse aux spams sur la Twittoma
Comment savoir si la cinquantaine de robots détectés à ce jour par les internautes marocains sont vraiment des bots ? Outre le fait de n'avoir aucun ami (et parfois de n'avoir même pas de nom, comme le profil «Test compte»), ces comptes automatiques utilisent une technique simple pour échapper aux radars de Twitter, qui considère leurs messages comme des spams et supprime en principe les comptes de leurs auteurs.
L'astuce pour les créateurs de robots consiste à programmer le compte de telle sorte qu'il va poster le même message des centaines de fois mais en laissant à chaque fois un intervalle différent entre deux lettres – et ce afin que Twitter ne puisse pas détecter la répétition du message. Voici un exemple :
Il suffit cependant qu'un certain nombre d'utilisateurs dénoncent ces comptes («report as spam») pour que Twitter intervienne et supprime le compte en question. C'est justement ce à quoi ce sont attelés certains internautes marocains ces derniers jours, bien que de nouveaux comptes bots sont crées au fur et à mesure pour remplacer les comptes supprimés :
Quel est l'impact réel de ces robots ?
Les messages distillés à longueur de journées par ces robots ne semblent toutefois pas avoir d'impact en terme d'influence sur l'opinion publique. «Ce serait même plutôt contre-productif. La crédibilité de la personne qui poste un tweet est importante», explique Marouane Harmach, membre actif de la Twittoma et professionnel des médias sociaux. «En ce qui concerne le flood [le fait de vouloir « noyer » des informations], et cela semble être l'objectif de ces bots, c'est gênant mais pas bloquant depuis que les utilisateurs ont commencé à les signaler comme spams», ajoute-il.
Au final, l'opération «DanielGate» de ces bots est tournée en ridicule par la Twittoma, bien que certains utilisateurs comme Afrinomad espèrent qu'aucun moyen public n'a été engagé pour une «aussi mauvaise propagande»...


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